Le Renseignement français sait tout des "passeurs" et des filières migratoires libyennes
16 septembre 2015 09:25, par AndréeBien sûr que la DRM sait tout cela, et dans les moindres détails, surtout depuis qu’elle est dotée de cette capacité de renseignement géospatial. Malheureusement les yeux et les oreilles ne font pas tout, si la tête politique déficiente s’en remet à d’autres (États-Unis) pour les décisions stratégiques de la nation - et pour les affaires courantes internes, sa malignité fait le reste.
Il est vrai aussi, pour rebondir sur quelques commentaires plus haut, qu’indépendamment de l’état de trahison manifeste des "politiciens", l’appareil d’État est très paradoxal. Sa segmentation technique et le règne de l’"expert", qui ne fait que développer les modèles qu’on lui a inculqués, privent l’État d’une pensée cohérente sur le tout. Il en résulte que même ses serviteurs les plus sincèrement dévoués à la France (de plus en plus rares, il faut le dire) seront dans l’incapacité de changer quoi que ce soit.
La question ne devrait d’ailleurs pas se poser en ces termes si les élites politiques n’étaient pas aussi mauvaises. Seulement, elles le sont et doublement, par leur mépris de la France et par leur ignorance crasse. Celle-ci les rend dépendantes, pour ce que leur idéologie funeste n’entreprendrait pas d’elle-même, des "experts" formés à Sciences-Po, à l’Ena et autres "instituts", autant dire déformés. C’est à travers ce tout petit monde que la pensée anti-France est à l’œuvre de façon diffuse et efficace. On peut dire que le noyautage intellectuel et idéologique des élites françaises par les Américains est un sacré chef-d’œuvre en termes stratégiques...
Bien que n’étant pas épargnés par le déclin général de la pensée française, les militaires restent malgré tout marqués par leur culture "maison". C’est surtout chez eux que l’on trouvera encore d’intègres serviteurs de la France. En ce qui concerne le général Christophe Gomart, que j’ai connu, cela ne fait guère de doute. Mais outre que la fonction du renseignement qu’il dirige est strictement militaire, son action est dans tous les cas limitée par les contraintes de la soumission atlantique.
Il l’a évoqué, à mots couverts bien sûr, il y a quelques mois, devant la commission de la défense de l’Assemblée nationale. E&R en avait relayé une partie, mais c’est intéressant de lire ce qu’il dit sur nos "amis", dans ses réponses aux députés et par ailleurs que ses services ne sont désormais plus en mesure de surveiller... les États-Unis.