Le peuple...
Est ce un "grand nombre d’hommes vivant habituellement sur un même territoire et partageant des coutumes" ou est-ce "l’existence d’une conscience d’appartenance à la fois collective et individuelle à une organisation politique propre" ?
La première définition est celle privilégiée par les identitaires avec cette notion culturelle commune sous jacente (langue, religion, histoire, mœurs) alors que la seconde est privilégiée par les gauchistes et le capitalisme libéral, il est évident que les croyants adhèrent à la première définition alors que les athées privilégient celle de l’état-nation.
En plein monde dominé par l’ultralibéralisme, ce constat implique une déterritorialisation puis une perte du sentiment religieux, du leadership du modèle patriarcal et hétéro, organisés par les forces mondialistes et athées dans une logique de dumping social et de facilitation de la circulation des biens et des personnes (à rapprocher avec la critique de Schengen) profitant uniquement à une oligarchie (le fameux 1% du monde détient 49% des richesses.) et que donc, la deuxième définition du peuple est de facto imposée par le capitalisme libéral.
Ce qui est intéressant de constater, c’est que la gauchosphère privilégie elle aussi cette définition du peuple et fait donc le jeu du capitalisme libéral !
Pire encore, elle partage les méthodes avec son ennemi mortel !
En effet, lorsqu’un Badiou propose une idée émancipatrice commune afin de contrer ce capitalisme libéral, quelque part, il est lui aussi un mondialiste, même à sa sauce "internationale", il veut "tuer" son adversaire mais sur son propre terrain, ce qui est utopique étant donné l’avance stratosphérique de l’ultra libéralisme sur le plan planétaire, ce dernier possédant et qui plus est, des relais étatiques à sa diffusion, avec des offres politiques limitées à un choix majoritairement d’alternance libérale via un système électoral lacunaire or Badiou (de même que Attali dans son délire de gouvernance mondiale) veut le dépérissement de l’état pour sa révolution anti capitaliste libéral, ce qui implique à minima une confrontation avec la gauche libérale au pouvoir illustrée en France par le PS et toute la machinerie de Terra nova derrière, très attachés à l’état-nation. Marxistes et libertaires, se fracassent d’abord contre Boboland puis ensuite contre leurs propres compagnons de lutte, principalement pour des raisons méthodologiques, avant même de faire la guerre aux souverainistes/identitaires.