j’sais ap’ si Hollywood était mieux avant, en tout cas ça s’adapte !
Dans les années 40 les cerveaux étaient encore à peu près sain, et la culture populaire authentique n’était pas encore totalement dévastée par l’industrie du divertissement. Le cinéma ne pouvait ,donc, que refléter cet aspect là ; il restait néanmoins un outil de propagande, un moyen de coercition parmi d’autres pour soumettre les âmes à la main invisible du marché afin de les figer dans le paradigme de la consommation et de la croissance infinie et illimitée.
Par conséquent, pour intégrer l’intégralité des âmes Hollywood n’avait pas pour vocation historique à élever la qualité et l’intelligence du contenu de sa production cinématographique mais bien dès le départ à opérer une régression - en partant du sommet (culture traditionnelle et classique) pour en arriver à la médiocrité actuelle que nous connaissons tous... mais je vous rassure ! le niveau va encore baisser... Et lorsque on aura touché le fond il sera toujours possible de creuser ...
L’intégration au marché s’effectue en nivelant par le bas car il faut passer du réfléchir au désir, de la réflexion à la pulsion... C’est donc bien une entreprise de déconstruction des sensibilités et un moyen de conditionner l’expérience du vécu et du réel. Ce qui nous amène à peu près à toute l’absurdité de notre époque : plus personne ne réfléchit ; tout le monde désir.
Le cinéma est tel un virus, qui permet de coloniser les sensibilités pour les refaçonner de telle manière à ce qu’elles contribuent non seulement à la survie mais surtout à l’accroissement du Marché.
Le soft power comme disent les kainri, l’industrie du divertissement est certainement ce qu’il y a de plus hard car divertir c’est surtout faire diversion et subvertir, ce qui permet in fine notre endormissement, notre anesthésie... joignez à cela le vote démocratique et vous obtenez de parfaits moutons qui consomment sur demande (suffit d’une pub à la con), et qui ne demandent qu’à rejoindre l’abattoir : l’espace commercial où ils vont enfin pouvoir exprimer leurs goûts, et satisfaire leurs petites préférences narcissiques qu’ils croient libres de tout influence ; tandis qu’ils ne font que répondre aux injonctions perverses préalablement administrées par voies visuelles et auditives, telles des cibles marketing ambulantes qui s’ignorent..