Stéphane Blanchonnet : retrouver la grandeur française
13 octobre 2015 15:56, par MérovéeCet homme ne demande pas pourquoi Louis XVI lui-même avait signé la constitution civile du clergé. Si l’AF est un mouvement laïc, comment peut-elle revendiquer l’héritage de la tradition, quand la monarchie française est de droit divin, historiquement ? L’AF ne le peut qu’en immatérialisant la fonction liturgique du monarque.
Est-ce l’unité de la nation qui fait la grandeur de la France, ou est-ce le monarque, par la grandeur divino-humaine du sacre, qui est source de l’unité de la nation française ? Cette question de fond n’est pas posée. Les gens sans charisme ne choisissent pas l’évidence de la force charismatique du chef mais les idées et les batailles de textes. Quand il aura été compris que la révolution française a davantage eu lieu pour mettre fin aux prérogatives liturgiques du monarque, qui, dans le sacre devient le grand diacre du peuple de France, et qui ainsi l’unit et le représente devant l’autel, il deviendra évident que la clé de voûte en question, c’est-à-dire l’unité liturgique du peuple de Francde, ne saurait être remise en place par une démarche ou approche laïque. Bien au contraire, une vraie restauration monarchique de la France et du peuple de France ne devrait d’abord concerner exclusivement que ses fonctions liturgiques du monarque , afin précisément de pouvoir mettre en oeuvre la reconstitution de l’unité liturgique du peuple français, en respectant et s’abritant derrière la législation républicaine de séparation de l’Église et de l’État. Le fruit politique mûrirait alors de lui-même, au gré de la régénération de l’unité des coeurs, au sein même de la liturgie. C’est ça l’armature essentielle à reconstituer par une régénération et réorganisation du diaconat aux niveaux paroissial, diocésain, national, par élections paroissiales, diocésaines, nationale. Le diacre national élu exerçant de facto une fonction monarchique. C’est une bataille de personnes , beaucoup plus qu’une bataille d’idées.