Toutes les tentatives de ce type doivent être encouragées, sans être surestimées.
Un type en banlieue qui utilise son RSA pour organiser des réunions dans les quartiers sur le capitalisme, la critique radicale et crée des réseaux de solidarité, est sur la bonne voie.
Un homme qui veut retrouver la nature, le silence, l’espace et l’air frais, en autonomie communautaire relative sur un terrain isolé, est sur la bonne voie.
Un(e) prof de collège qui distille chaque jour des salves de radicalité critique et d’histoire véridique, en faisant circuler des ouvrages de qualité à ses élèves, au risque d’être viré, est sur la bonne voie.
Toutes ces expériences sont respectables et courageuses. Elles ne doivent pas être dénigrées.
Mais ce qui va démolir ce système, et permettre justement la prolifération d’expériences de vies réappropriées, ce sont ses propres contradictions. Il faut pousser en toute humilité ce système à l’implosion, en gardant à l’esprit humilité et mesure : Personne ne peut démanteler ce système.
L’essentiel consiste à rester sain, en bonne santé mentale et physique, droit dans ses bottes, insoumis et lucide. Il y a des tonnes de façons de se positionner dans l’anti-servilité. Ne voyez pas ces multiples expériences comme contradictoires mais complémentaires.
Aux questions essentielles : faut-il du "pouvoir", de l’"argent", de la marchandise, une "économie" ?, ces gens, en dépit des limites dans lesquelles les place nécessairement leur époque, répondent clairement : NON. Et ça c’est subversif.