Cette histoire est diabolique.
Elle est un symptôme d’une société en perdition : sans honneur, sans principes, sans morale, de pure opportunisme et de pure cynisme, en état de désordre affectif et de désorientation intellectuelle complets...
Elle est le point final de l’effondrement moral et politique total d’une partie importante de la génération de mai 68.
Je dis bien ’d’une partie’, parce que les soixante-huitards n’ont pas tous suivi cette voie.
Certains se sont détruits autrement, par la drogue et la promiscuité.
D’autres encore sont restés vigilants : ils n’ont jamais abandonné l’effort de critique de notre monde et de leur propre engagement, et ont constamment réajusté, repensé leur positionnement. Ils ont travaillé honnêtement, et sont restés modestes et sains.