On sent la sensibilité de l’auteur et la (trop) longue intervention de la fille de cette malheureuse dame en première ligne sur le front à Calais trahit ce manque d’objectivité, celle que l’on est , me semble t-il, en droit d’attendre d’un reportage pour se faire soi même sa propre opinion. Toutefois merci à TV Libertés, ils changent un peu de du point de vue télévisuel habituel.
Regrettons cependant que l’on s’attache encore ici aux conséquences (regrettables désastreuses, mais conséquences quand même) et non aux causes.
Calaisiens comme Migrants sont des victimes collatérales ( idiots utiles dans certains cas) de situations qui les dépassent. Il est vain, contre productif et assez dégueulasse de s’en prendre aux migrants, ici, ou aux Calaisiens légitimement excédés, horrifiés devant une situation qui va s’empirant.
Plutôt que d’enfiler des perles sur le problème que pose la promiscuité et la misère, le potentiel explosif d’une concentration - dans un face à face qui fatalement dégénère - de peuples ou d’ethnies historiquement hostiles l’une à l’autre, et sinon, plus simplement, de personnes fragilisées à l’extrême et qui par conséquent peuvent vriller pour n’importe quel prétexte (l’histoire de la régularisation d’Érythréens soudainement invités à couper l’interminable file d’attente pour son titre de séjour est éloquente quant aux tensions inévitables et au ressentiment ambiant).
Plutôt que de rappeler candidement que les conditions de survie et la météo influent sur le moral, il serait utile de questionner les systèmes en place.
En se penchant sur l’histoire de la société française récente on constate que cette jungle ressemble trait pour trait aux bidonvilles des années 60 ( cf. Nanterre, etc…)
Suite du com (…)