Sauvegarder son cerveau pour vaincre la mort
2 novembre 2015 18:35, par FrédérickL’accélération du développement technologique signifie également un degré d’imprévisibilité et de volatilité. Désirer ou craindre, c’est différent que de prédire avec exactitude.
Dans le transhumanisme, il y a la partie du délire marketing et la partie progressivement réalisable. Ce n’est pas facile de dicerner l’une de l’autre, restons modestes et vigilants à la fois.
Pourtant, on nous parle toujours de l’aspect chimérique du transhumanisme. La réalité sera sûrement beaucoup plus prosaïque.
Ces chimères ne sont possiblement qu’un outil de marketing pour séduire les nouveaux billionaires et flouter la question de l’éthique et de la morale. Rendre difficile de cerner les véritables enjeux.
Il y a bien un enjeu transhumanistes contre bioconservateurs. Par exemple, la question du contrôle des populations donnera inévitablement un affrontement car il n’y a pas d’entente possible sur ces deux types d’organisation de la société.
Cette rivalité transhumanistes/ bioconservateurs n’est pas nouvelle, elle ne fait que s’essentialiser.
Le débat sur le terrain théologique est un bourbier à éviter à tout prix : les luttes contre l’avortement, le mariage pour tous et l’euthanasie ne s’en sont pas encore remises...
Séduire et rendre toujours plus malléable les générations perpétuellement renouvelées est l’une des armes du neuro-colonialisme.
Ce neuro-colonialisme veut conquérir la conscience individuelle, la conscience collective ainsi que le monde physique.
Un paramètre majeur de cette idéologie est que le progrès est sa propre mesure d’évolution. Sans freins moraux.
Nous devons commencer par refuser les paramètres dialectiques offerts sur le sujet : choisir des mots et des représentations qui nous conviennent. Les suggestions sont bienvenues car le but est de réorienter le débat sur des champs de combat que nous souhaitons. C’est notre première manière d’imposer notre volonté.
De leur côté, ils ont déjà plusieurs longueurs d’avance : sur la perception du grand public, par la propagande hollywoodienne et en soulevant eux-mêmes la question éthique de la néo-tech ; sur l’indispensabilité de la technologie et de sa constante évolution ; sur les nouvelles générations ; sur les évènements géo-politiques car un conflit global serait prometteur pour eux vu que l’impératif stratégique créerait une compétition pour la rapidité technologique.
Rappelons nous d’une grande faiblesse de l’ennemi : ils sont plus pressés que nous.