« C’est sûr que ça fait bizarre de croiser des Africains à Varennes-sur-Allier »
12 novembre 2015 22:54, par gb-03Pour habiter par loin de Varennes, je connais bien le type de bled.
Il fait partie de ces villes-cimetières, où le commerçant local qui travaille le plus est le curé, avec au moins un enterrement par jour... Villes fantômes, comme beaucoup de villes du coin, surtout celles près de la N7 (certains endroits ressemblent à des villages fantômes le long de la route 66), noircies en plus par tous les gaz d’échappement, et jamais nettoyées fautes de budget, ou de déshérence (certaines rues, plus de 30% des maisons sont vides depuis des années...)
Ces villes servent de villes-dortoir, pour Moulins ou Vichy, le seul attrait de Varennes étant une fiscalité basse, car elle échappe à la communauté de Communes V.V.A. ...
Encours de la dette de Varennes sur Allier : 2 579 000 € soit 708 €/ habitant (contre 607 € au niveau national).
Taux de chômage de Varennes sur Allier : 13.6% de la population active en 2011 (et il y a très peu de jeunes adultes qui restent dans le coin, croyez-moi !!)
Mais par contre, c’est vrai que dans le coin, il n’y a pas beaucoup ’d’étrangers’, surtout noirs.
Beaucoup de gens d’origine portugaise ou italienne, pour beaucoup dans le bâtiment, et parfaitement intégrés. Quelques Algériens ou Tunisiens, ceux de la 1ère génération font partie de la ville, les ’de souche’ ayant même oublié leur origine...
Mais cela remonte à l’époque où il y avait encore du boulot dans le coin.
Une grande partie des gens du coin, particulièrement à la campagne Bourbonnaise (et Varennes n’en fait par partie) gagnent bien moins que ces réfugiés, je vais vous donner un exemple :
Je m’occupe d’une personne de ma famille, qui est à la retraite depuis 2 ans. Il a travaillé le maximum dans sa vie, à la fin en tant que travailleur handicapé. Dans les années 70/80, en tant que travailleur ’normal’, vu qu’il y avait du boulot. Puis, chômage, puis, vu la conjoncture, travail dans des CAT. Il a fait environ 20 ans de CAT, à faire 60km par jour pour aller bosser et gagner une misère. Aujourd’hui, après environ 1 ans de procédures administratives pour décrocher toutes les pensions & aides auxquelles il avait droit, il a environ 80€ / semaine, qui lui restent pour se vêtir + se nourrir.
Maintenant je cite l’article :
"Pour gérer le site, l’Etat a passé un contrat avec l’association de réinsertion Viltaïs, qui gère la nourriture et l’encadrement" "L’association reçoit 30 euros par jour et par migrant"
Et une fois les "frais", il reste combien/migrant ?
A bon entendeur ^^