Attentats : les décrets sur l’état d’urgence adoptés avant même l’assaut du Bataclan
3 décembre 2015 08:57, par stef1304Si on compare la teneur de l’article et votre titre, pour rester factuel (et donc ne pas faire dans le sensationnel ou le complotiste gratuit, il convient de préciser : "les décrets sur l’état d’urgence ont été signés avant même la fin de l’assaut du Bataclan".
De plus, la réactivité de l’Etat, en soi, n’est certainement pas une mauvaise chose en soi. Cela dénote juste d’une ANTICIPATION des services et de leur réactivité, sur un cas de figure qui avait été perçu comme possible.
Une organisation, comme l’Etat, de ce point de vue, ne fonctionne pas différemment d’un boxeur ou d’un judoka qui s’entraine sur des gestes précis, pour être en mesure de les executer, de façon aisée et quasi-réflexe, en situation réelle.
Si le sportif s’entraine à une coordination musculaire réflexe, l’Etat comme toute organisation s’entraine à une coordination collective réflexe. Ici, je suis prêt à parier qu’en enquêtant, vous trouverez les indications de ce type d’entrainement (procédure rédigée, pratique de son application, rapport d’évaluation etc). En effet, la réactivité est le signe d’une organisation qui fonctionne. Et qui sait appliquer une procédure dite de "gestion de crise" (les historiens retrouveront ces documents).
Ensuite, à mon avis, les derniers attentats justifient en soi la mise en oeuvre d’une telle procédure d’urgence, surtout que ceux-ci interviennent dans la périmètre du stade de France (21H20), ou se trouve justement le chef de l’Etat et que l’on reçoit l’information d’une opération (para)miliaire engagés contre des civils en plein Paris (21H30, source Wikipedia).
Cela prouve en fait la capacité de l’Etat à mettre en oeuvre, en temps réel, une procédure préparée et répétée au préalable (à la façon du chien de Pavlov). En revanche, cela n’indique aucunement une corrélation ou une collusion entre l’attentat et l’Etat, juste son anticipation (idem pour les services d’urgences).
Ceci étant posé, le témoignage d’une réponse préparée et rapide de nos services ne doit pas exonérer nos dirigeants. Cela ne doit pas nous détourner de l’essentiel, qui est d’interroger les causes de ces attentats. Et donc de poser la question de la part de responsabilité qu’ont nos dirigeants dans le fait que le pays réel, cad nous, se soit retrouvé exposer à un acte de guerre, cad à un signal politique ultra-violent (plus de 500 morts et blessés).