Machiavel a surtout mené des réflexions sur les régimes politiques, leurs avantages et leurs inconvénients ainsi que les forces les mettant en place.
Admiratif de la république de la Rome antique, il a rejeté d’emblée les régimes oligarchiques, despotiques, dictatoriaux et même la démocratie (tiens tiens...) sans oublier les élites religieuses.
Mais cette république devait elle être dirigée par les nobles ou par le peuple ?
Il transposa également ses réflexions dans une critique acerbe de la politique italienne.
(Discours sur la première décade de Tite-Live)
Les Médicis arrivant au pouvoir à Florence c’est substitué une monarchie à une république.
Il rédige alors le "Prince" ou plus exactement "Les Principautés" (De Principatibus).
Le titre de"Prince" est faux car le traité de Machiavel a été rebaptisé après sa mort par ses premiers éditeurs.
Ses principaux détracteurs :
Innocent Gentillet, un huguenot complètement allumé, qui de fait finira sur le bucher (Discours sur les moyens de bien gouverner & maintenir en paix un Royaume, ou autre Principauté Contre Nicolas Machiavel Florentin).
Frédéric II de Prusse : "Anti-Machiavel ou essais de critique sur le Prince de Machiavel", ouvrage publié par ... Voltaire (tiens tiens).
Léo Strauss (hum hum) : "Pensées sur Machiavel", ouvrage idéologique d’un homme qui n’a rien compris ou n’a pas voulu comprendre Machiavel et qui va même jusqu’à l’accuser d’antisémitisme (tiens tiens).
Et bien sûr Savonarole (le feu, Machiavel étant la glace selon Max Gallo) que Machiavel accusera de régner en despote sur la ville ainsi que de diviser plutôt que de rassembler à cause de son étroitesse d’esprit et de sa malhonnêteté politique et intellectuelle. Il aurait taré dès son origine la nouvelle république née de la chute des Médicis. Et, erreur principale pour Machiavel, il aurait assujetti le régime à la conversion intérieure des individus sans armer le pouvoir, puisqu’un pouvoir fort doit d’abord s’armer afin de permettre l’établissement d’une société.
Il fait peu de doute qu’ici le sens du mot "société" pour Machiavel n’est pas très éloigné du concept de "Nation".