Valls prêt à remplacer Hollande : revoir l’analyse d’Alain Soral
26 octobre 2016 22:18, par caducéPour le PS cette élection est dans tous les cas la chronique d’une défaite annoncée :
Personne ne va vouloir porter personnellement le poids de la défaite. Celui qui y va à la place de Hollande deviendrait de facto le kamikaze du PS.
Ce serait probablement un one-shot professionnel si il ne parvenait pas au deuxième tour. La situation est bien plus délicate qu’en 1995 avec la candidature quasi-accidentelle de Jospin. La question qui obsède les socialos du partie est de savoir qu’est ce qu’il va se passer pour le PS après les élections ?
Hollande est le candidat naturel. En faisant une campagne avec les déchus du PS ; Royale, Aubry et Montebourg et quelques jeunes il pourrait faire croire à un renouveau de gauche du PS.
Car il y a un facteur que Soral sous-éstime : la candidature de Mélenchon.
Une grande part des frustrés de la gauche molle mais qui sont naturellement séduis par le discours de la gauche traditionnelle vont se jeter dans les bras de Mélenchon si c’est Valls le candidat.
Le pouvoir de nuisance de Mélenchon pourrait potentiellement être enquiquinant au vue de la reconstruction avenir du PS. Il ne faudrait surtout pas que le Front de Gauche devienne le premier partie de gauche.
Le pire scénario pour le système n’est pas que le Le Pen soit au deuxième tour. C’est que les partis du centre mou gauche et droite soient trop divisés pour évincer le FN et le FG. Un deuxième tour Lepenenchon.
C’est pour cela que Bayrou a annoncé son retrait si Juppé y allait. Pour éviter les candidats doublons.
Valls porte le poids du bilan du quinquennat et a un appuie très modéré du partie socialiste, stratégiquement il serait mieux pour son intérêt personnel qu’il construise sur le cadavre du PS un nouveau partie, genre le Partie Progressiste ou la Nouvelle Gauche. Valls est une pale copie de Sarkozy, je ne crois pas un instant que sa candidature trucherait sérieusement les votes du FN.
Quant à Macron il n’est même pas membre du PS, sa tentative vaine de créer un nouveau partie d’extreme centre à la sauce Juppé prouve que le clivage gauche-droite est toujours existant sur le champs de bataille électorale. Son expérience avorté a montré que le PS se devait de rester groupé jusqu’à la fin des élections.
La seule candidature qui me parait être la roue de secoure dans l’intérêt de la pérennité du PS est celle de Ségolène Royale. Mais je crois savoir qu’elle n’est pas chaude même si en interne du partie ils essayent de la promouvoir.