"Belle Alliance Populaire" et "Chant des partisans" : le PS s’enfonce dans le grotesque
4 décembre 2016 12:41, par julotCe chant des partisans est pour moi dans le fond et non la forme, un hymne profondément anti-humain.
L’ennemi désigné dans ce chant c’est l’homme lui même, celui du passé qui cherche la lumière divine dans cette existence terrestre.
L’homme nouveau étant ce partisan (chair à canon) que l’on sacrifie durant la résistance pour prendre le pouvoir dans ce pays et effacer sa mémoire historique au profit du roman national républicain.
Quelque parole extraite du texte, à rappeler pour étayer mon propos :
Ohé, les tueurs à la balle et au couteau, tuez vite !
Ohé, saboteur, attention à ton fardeau : dynamite...
Ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on crève...
Ici chacun sait ce qu’il veut, ce qu’il fait quand il passe.
Demain du sang noir sèchera au grand soleil sur les routes.
Chantez, compagnons, dans la nuit la Liberté nous écoute..
Ce texte exhorte le partisan (pour qui ? pour quoi ?), à tuer et répandre le sang en sachant ce qu’il veut et ce qu’il fait quand il passe (absence totale de transcendance dans cette phrase).
Phraséologie qui pour ma part se rapproche étrangement de ce déclarait Aleister Crowley quand il déclarait : "Fais ce que tu voudras, sera le tout de la loi".
A quelle nuit fait référence le texte quand il l’associe à la Liberté qu’il personnifie puisqu’elle écoute les partisans ?
Il y a des éléments obscurs dans le texte qui méritent réflexion, surtout lorsqu’il est employé aujourd’hui par le PS qui s’est fait le chantre du progressisme.
Certes je n’évacue pas les origines du chant composé par Anna Marly né pendant la révolution russe, mais il faut constater que pour le PS, ces paroles n’ont pas la même connotation, surtout dans le contexte politique actuelle où l’oligarchie sait exploiter des éléments de notre histoire pour ses propres fins.
Surtout que ce texte a été écrit par Maurice Druon (Gaulliste ? et ministre des Affaires culturelles en 1973-74 sous Giscard ?) et Joseph Kessel (académicien en 1962) qui a montré son attachement communautaire en demandant de faire orner son épée d’académicien d’une étoile de David.
Je ne porte pas de jugement à l’emporte pièce mais je constate que l’on retrouve souvent des personnalités aux contours historiques flou, à l’origine de textes idéologiques fondateurs (surtout après guerre) et fréquentant des cercles de pensées similaires ou du moins proches tout en se montrant aux yeux du grand public comme de grands ennemis politiques.