Francophones, nous n’avons pas besoin de l’anglais pour parler au monde !
11 février 2017 09:14, par johsuaAlors voyez-vous j’aurais, de prime abord, tendance à être d’accord avec vous.
Le seul ennui c’est que la France promeut très mal la francophonie, la dote d’un aspect trop élististe qui la rend de facto hors de portée pour bien du monde. Tant financièrement que méthodologiquement, et même politiquement. Élitiste et… pas nécessairement francophone d’ailleurs.
Le club privé de la Francophonie, l’OIF, n’a même pas été une initiative française, et la France n’y est qu’un membre parmi d’autres. On verrait mal le Royaume-Uni se mettre à pied d’égalité avec les autres pays du Commonwealth. Avec ses querelles internes, l’OIF compte dans ses rangs des pays absolument pas francophones (Qatar, Émirats, Thaïlande jusqu’à peu… et bien d’autres exemples), mais ne laisse pas entrer des pays à grande proportion de francophones, d’ex-francophones ou de francophiles… c’est une catastrophe stratégique pour la langue française. De plus cette organisation, largement africano-orientée, se permet de suspendre des membres en fonction de leur situation politique (sauf les pays d’Afrique, qui sont rarement suspendus…).
L’Alliance Française quant à elle est une organisation tout aussi élitiste et chère. La qualité est là certes. Mais c’est hors de portée culturelle et financière pour la plupart des habitants des pays dans lesquelles elle est implantée.
Les anglophones eux, avec leur façon toujours très pragmatique et accessible, tant financièrement que méthodologiquement, n’hésitent pas à élaborer un "simple english" pour diffuser plus efficacement le globish… puis que ceux qui se trouvent une attirance pour la belle langue anglaise (oui oui l’anglais peut avoir des beaux aspects lorsqu’employée proprement), améliorent leur emploi du langage par la lecture. Ils ont des tas d’écoles très accessibles, ont des variétés de tests tous aussi assez accessibles, et surtout reconnus dans la majorité des pays, avec des grilles d’évaluation claires et plus ou moins inter-compatibles.
Ajouté à cela, la France à délaissé totalement les pays d’Asie (et notamment Inde, Indochine) et aussi d’Eurasie, pour ne se concentrer que sur l’Afrique, et même le moyen orient (qui sauf le Liban, n’a pas grand chose de francophone…).
Franchement la politique de la France a été et demeure déplorable en terme de promotion linguistique. La France s’est reposé sur ses acquis depuis des décenies. Et a perdu la guerre culturelle par le vecteur fondamental qu’est la langue.