Francophones, nous n’avons pas besoin de l’anglais pour parler au monde !
13 février 2017 22:02, par Un Bourguignon
Le soft power américain a bien porté ses fruits, on a réussi à imposer la langue anglaise comme tendance, branchée, cool, partout dans le monde, et c’est évidemment très loin d’être l’anglais de Shakespeare ou même de Virginia Woolf... A contrario, le français fait vieillot et un peu ringard, et ce n’est pas la fabrique géante d’illettrés qu’on appelle l’ÉducNat, ou des Académiciens totalement déconnectés de leur époque qui vont arranger les choses..
Ceci étant dit... Le prestige d’une langue dépend largement de la puissance politique/économique d’(un) État(s) qui la parle(nt). Si des Islandais avaient fondé les USA, la lingua franca du monde serait l’islandais. Le français ne retrouvera jamais son statut de langue diplomatique et culturelle mondiale hélas, nous allons rester une puissance moyenne. En revanche les francophones peuvent se battre pour ne pas parler une sorte de globish dégénéré et appauvri, fait de slogans markéting et de calques d’anglicismes... Car de la langue dépendent la pensée et la conception du monde (Sapir-Whorf). Je pense particulièrement aux francophones d’Amérique du Nord qui sont en effet en première ligne.