Tout comme aujourd’hui, Satan et son armée braille bien plus fort que les quelques catholiques semper idem qu’ils restent dans le monde. A l’arrivée de l’imprimerie, au début du XVIème siècle, les grosses imprimeries sont à Strasbourg, Venise, Florence, Lyon, Anvers, Rouen, Francfort, Paris, Cologne, Bâle et Leipzig. Mais les Pays-Bas profitent du déclin de Venise à la fin de ce même siècle. Leur capitale typographique est Anvers, où s’illustre Christophe Plantin, un Français venu de Touraine en 1555 qui travaille pour la Contre Réforme et la couronne d’Espagne.
Au plus haut des tensions religieuses des imprimeurs protestants se réfugient à Genève, comme les Parisiens Conrad Bade et Robert Estienne qui arrivent en 1550 et le Lyonnais Jean II de Tournes qui les suit en 1585. Après avoir inondé la France et les pays voisins de publications réformées, les Genevois impriment des livres non religieux qui peuvent être vendus librement dans les pays catholiques. Pour les libraires de Lyon, ils impriment à la fin du siècle des ouvrages, surtout littéraires et juridiques, dans des quantités telles qu’en 1588, les compagnons lyonnais accusent les patrons d’avoir délocalisé l’imprimerie à Genève, où les frais d’impression sont inférieurs de plus d’un tiers et le papier est moins coûteux en raison de sa mauvaise qualité. La suite est connue, les intelligences de plus en plus perverties en arriveront après d’innombrables massacres et révolutions au niveau bulot que l’on connaît aujourd’hui. Dieu l’a permis