Depuis le 11 septembre, on est passé de la période d’après guerre à celle d’avant guerre.
Personne ne maitrise cette tendance, et dans ce nouveau scénario définir ceux qui sont en défense de ceux qui sont en attaque relève de la pure propagande : tous sont en défense donc un jour en attaque et seuls ceux qui ne peuvent pas encore attaquer ne sont qu’ en défense.
Donc, tout le monde réarme et ceux qui ne le font pas ou désarment comme la France seront forcément les perdants de la guerre de demain.
La Russie n’est donc pas dangereuse parce qu’elle réarme et parce qu’elle se défend allant jusqu’à, pour sa défense, envisager l’attaque.
La Russie, les USA, la Chine et le monde sont dangereux pour la France parce que :
la France désarme
la France reste l’otage de l’OTAN et donc d’une politique militaire qu’elle ne décide pas
Le Monde est dangereux pour la France parce que la France a décidé de se suicider.
Ainsi, ce n’est pas le loup qui est dangereux c’est l’insouciance du petit cochon avec sa maison de paille.
Il y a d’ailleurs un effet en ricochet dans le désarmement (par avarice, lâcheté, facilité ou idéologie pacifiste) : le désarmement ou le non réarmement sont les seules causes de la guerre.
C’est la dissuasion nucléaire qui a protégé l’Europe de la guerre de 1945 à 1989.
Cet outil de la paix qui s’appelle paradoxalement l’arme a lui même ses limites :
De 1989 au 11 septembre, le monde fut "en paix", période courte et fragile et la bombe n’y fut pour rien ou pas grand chose.
Depuis, le monde SEPTENTRIONAL se prépare à la guerre
Il l’expérimente sur sa périphérie : l’hémisphère sud.
Mais un jour viendra où on passera du prototype à la série, de la guerre d’expérimentation par procuration, à la guerre frontale avec ses acteurs de l’’hémisphère nord.
Il suffira pour cela de renoncer, d’accord entre les belligérants, au nucléaire : ce sera un accord facile s’il se fait au préjudice d’un troisième.
Oui : notre désarmement nous aura désigné pour être le "troisième" : la victime, le dindon.
Ce jour là , la France sera la Pologne d’hier : le gâteau des rois.