Réforme du travail : ce que prévoient les ordonnances
23 septembre 2017 03:14, par Francois DesvignesLes lois ont une cause.
Le C.D.I. de chantier est un CDD à durée indéterminée (et non une embauche de journalier)
Le télétravail est un contrat de tâcheron : il sera appliqué et payé au prorata de notre production effective.
Ces mesures sont la continuation logique de l’organisation du travail par l’escalvage :
dans une société où la seule force de travail est l’homme, l’homme étant rare, l’esclavage qui est l’appropriation de l’homme pour son travail est la règle normale de l’organisation du travail.
dans une société où l’outil et la machine se substituent progressivement à l’homme comme fournisseurs de travail productif, l’esclavage est remplacé par le salariat qui est un esclavage à temps choisi.
- dans une société où la machine et l’automation rendent pratiquement inutiles l’intervention humaine dans le processus de production, l’homme qui devient un cout n’est plus employé que pour sa minute quotidienne de production, et licencié pour le surplus : même le travail journalier, c’est trop.
Un jour adviendra où tous les robots du monde produiront seuls tout ce dont l’homme a besoin.
Ce jour là, l’homme n’aura plus son intérêt dans le processus de production.
Devenu qu’un coût inutile, il sera supprimé : on empêchera sa reproduction, on précipitera sa mort, on n’autorisera sa naissance qu’à des conditions toujours plus restrictives.
(Eh bien justement : puisque c’est déjà en cours, ce futur sera.)
De morts en morts toujours plus nombreux, et de robots en robots toujours plus performants, on inventera le robot-homme : un homme synthétique dévolu aux loisirs et à la jouissance des survivants autorisés.
(...)
Nous pouvons donc nous battre contre les ordonnances mais qu’à la condition de redéfinir la mission et les devoirs de la science.
Sur ce dernier chapitre, il n’est jamais trop tard.
Par exemple, nous pourrions relever que cette évolution ne fut possible que grâce et à cause de notre apostasie générale : que si nous étions restés dans la Foi de nos pères, nous n’aurions pas permis que la science fût au service de notre génocide.