Quand j’étais petit et que c’était la saison, ma mère faisait des détours pour aller voir les crèches qui pouvaient éventuellement se trouver sur notre vadrouille.
Elles étaient toutes différentes, certaines étaient vraiment très pauvres en moyens matériels, mais toutes avaient cette capacité de recueillement, dans la paix et le silence.
Un petit enfant est né, des adultes et des animaux lui tiennent compagnie.
Parfois, ça pouvait même être dans un centre commercial (je parle des années 80), le petit morveux que j’étais oubliait tout le bordel ambiant, y’avait un truc sérieux qui se passait avec ces figurines assemblées.
Plus tard, j’ai vu les tableaux consacrés par les grands peintres européens, les moins bons aussi, et c’est toujours ce moment humainement unique.
Je suis croyant comme Miyamoto Musashi, et j’affirme que la crèche est au-delà des querelles religieuses, les chapelles du pouvoir terrestre et compagnie.
Être anti-crêche, c’est mal dissimuler sa haine fondamentale de l’être humain.