La confusion entre harcèlement et drague de rue (vue par une femme)
21 novembre 2017 01:04, par MünchhausenBelle jeune femme, rescapée dans notre monde finissant d’une saveur balzacienne délicate de lys dans la vallée. En regardant cette physionomie féminine belle et intelligente on garde espoir en un pays capable de produire de tels êtres. Je m’interroge sur son éventuel comportement en situation de drague de rue. Enfin pour intéresser une telle Bethsabée il faut avoir un calibre certain, intellectuel, en raffinement et en sensibilité. A fleur de peau, qu’elle est, avec un aspect un tantinet british. On la verrait volontiers dans les productions anciennes de James Ivory, Sense & Sensibility, ..., aussi peut-être dans une ambiance musicale à la Neimann le compositeur de la musique ennivrante du Draughtman’s Contract. Elle a l’esprit d’une Vigée Le Brun. Elle donne raison à Régine Pernoud, en ce que la Gaule est vivante, malgré, pour chaque nouvelle génération, que l’on réchauffe encore le plat rance de l’idéologie des bonnets phrygiens. Cette femme, c’est un cristal liquide, le reflet précieux du soleil au travers d’un Puligny Montrachet, le matin, quand les brumes flottent encore dans leurs dernières nappes vaporeuses et comme alanguies. Otto Weininger dans son "Sexe & Caractère" donne trois motivations des relations entre les hommes et les femmes : le plaisir des courtisanes, le désir d’enfant, et la sublimation. Il n’y en a pas trente-six. Notre diaphane commentatrice semble devoir intégrer le cercle réduit des candidats à la sublimation, donc de ce point de vue de la fusion des âmes, ou de l’animus et de l’anima des amants au sens de Jean-Louis Bernard, elle considère la chose avec une hauteur certaine, qui seule peut offrir une mise en perspective de la composante physique de ces relations. Mais c’est aussi pourquoi elle est d’ancien régime, car elle n’est évidemment pas partisane d’une anthropologie où l’âme humaine n’aurait pas lieu d’étre, nonobstant le deni de l’âme pour l’éducation soit-disant nationale. L’ingénierie sociale prépare les corps humains contemporains inconscients de leur âme à l’étape future assexuée du transhumanisme, pour lequel la progéniture naturelle est une inacceptable concurrence. C’est pourquoi elle organise la répulsion des sexes. Se profile un avenir de servitude. Mais cette finesse féminine de discernement nous laisse espérer que bon nombre de françaises et aussi de français sauront garder ce qui relève du bon sens naturel. La séduction restant au fondement de l’art de vivre à la française, et simplement de l’esprit français.