Absolument passionnant, merci madame Sigaut.
Cela dit, de mon point de vue, Voltaire ("il ne faut point brûler les imbéciles") ne charge pas la victime, il charge les bourreaux. C’est que le mot "imbecille", au XVIIIe siècle, porte encore la signification latine de la faiblesse, ici la faiblesse d’esprit, le handicap mental, quel que soit son degré. Il y a eu ce décret pontifical de 1657 (dont j’apprends l’existence grâce à Marion Sigaut), décret qui déclare la maladie mentale raison suffisante pour ne pas condamner... et à mon humble avis, mais je peux me tromper, ce décret va dans le sens de ce que dit Voltaire. Donc, ma conclusion est que dans ce cas précis, Voltaire, sur la question de fond, prend le même parti que le Saint Siège.
C’est une opinion, la mienne, je peux me tromper... mais je suis ouvert à tout commentaire ou suggestion.