Six scénarios d’un monde sans travail
29 juillet 2018 14:52, par ChatovThème extrêmement complexe,nécessitant une étude du niveau d’une sérieuse thèse d’état . Un commentaire ne peut être,donc,que parcellaire.
Je pense que l’une des démarches à privilégier dans toute réflexion
prospective,est celle qui compare les tendances et les ruptures.
En termes de tendances,le scénario le plus probable est effectivement celui brossé par l’article. Une communauté humaine où les individus,à part les bas plaisirs du ventre et du bas ventre,n’ont plus d’idéal et de repères fondés sur les valeurs morales et les croyances spirituelles risque de sombrer,même si le terme n’a pas été évoqué,dans un esclavage,pire que celui de l’ère qui a émergé suite à l’état de nature. Les deux grands philosophes,Jean-Jacques Rousseau et Hegel,l’ont appréhendé avec maestria. Pour approfondir cette émergence de l’esclavage,les deux essais sur"l’origine et les fondements des inégalités parmi les hommes"et"Le maître et l’esclave"en donnent un précieux éclairage.
Quant à l’autre alternative,ou plutôt alternatives,découlant d’une rupture du système politico-économique actuel,portant en lui le germe de son
propre chaos,notons qu’on peut en identifier les plus évidentes.
La première alternative est d’ordre politique. Celle,déjà vue en Europe au milieu du 19 ème siècle,lors des révolutions de 1848. Ou celle de la réaction en chaîne des mouvements de libération du joug colonial. Malgré l’aveuglement de l’oligarchie d’un côté,et la résignation des peuples de l’autre,il n’est pas impossible de voir se déclencher,ce que les ingénieurs hydrauliciens appellent"phénomène de renard",le phénomène des révoltes qui se déclenchent inexorablement à partir de la première.
La seconde rupture peut s’abattre sur l’humanité,suite à un désastre
climatique irréversible,et aux conséquences incalculables.
Et enfin,le troisième événement d’ampleur mondial et phénoménal,serait,tout simplement une guerre nucléaire totale"planifiée"par l’oligarchie,ou survenant suite à un facteur déclenchant majeur et inopiné.
Terminons ces lignes par une parole de sagesse de Rousseau,positionnée non loin de notre thème : Et l’on est malheureux de perdre une propriété,sans être heureux de la posséder.