Antoine Martin – Peine de mort : pourquoi le pape François a-t-il modifié le catéchisme ?
1er septembre 2018 22:13, par La Réponsela Justice a pour vocation de rétribuer les peines, de peser les douleurs, or il faut comprendre la question de la Valeur. La mort a une emprise originelle sur tout ce qui est terrestre. Bien, corps, désirs, tout cela lui est soumis. Chaque douleur... comment dire ;…Même si la mort n’est pas au bout, même si sa présence n’est que par absolu (càd par unité en regard d’une diversité de maux et de douleurs qui ne sont qu’un chiffre de son Nombre, un degré infiniment variable ou dégradé d’anéantissement, de précarité et de mort), malgré cela, c’est par elle que tout VAUT. C’est par elle que toute souffrance EST. Il faut la voir comme l’unité, le Nombre (1). Alors ? alors plus de valeur si on enlève la mort. Et dans le champ particulier, et ô combien honorable (sacré même !) de la justice, il ne faut pas perdre de vue cette pensée : car la Justice, qui doit régenter les peines, doit être en intelligence avec la source de ces valeurs, et les équilibrer par rapport à elle. Or il doit bien exister une peine, une faute, qui égale l’unité, qui égale la mort (régicide, parricide.. que sais-je..). A chaque civilisation de l’identifier, Mais si elle ne le fait pas, alors c’est qu’elle affirme qu’elle ne VAUT rien...
Enfin, rappelez-vous bien, enlever la mort comme réparation, c’est enlever l’unité et la fin, et donc ouvrir sur l’infini. "Dette éternelle"... ça vous dit quelque chose ? quelque part, la mort juge définitivement, et apaise...elle est mesurée et mesurable. La négation du pardon, c’est la financiarisation de la justice, et la spéculation sans frein des peines.