Bien qu’elle soit évidente maintenant, il me semble que l’on ne questionne pas assez l’impossible convergence des Frances périphériques : celle des villes et celle des campagnes.
Les éléments de réponse avancés par Chenu sont insuffisants. La politique de la Ville et les investissements massifs auxquels elle a donné lieu dans les quartiers sans pour autant enrayer leur paupérisation grandissante, ne suffit pas à expliquer l’indifférence voire l’hostilité des banlieues au mouvement des GJ.
Si les quartiers regardent les choses de loin c’est aussi parce que la colère du peuple de France n’est pas la leur. C’est aussi parce que les solidarités ethno-confessionnelles priment sur les solidarité de classes. C’est aussi parce que le sentiment d’appartenance au pays réel est purement virtuel, artificiel et largement gangrenée par l’Islamisme radical qui amplifie le sentiment de rejet et empêche l’écriture d’un destin commun.
L’immigration massive et le poids démographique des minorités visibles dans les cités rendent caduque la conception française de la Nation et souligne en creux une évidence : pas d’unité nationale sans une certaine homogénéité ethnique, culturelle et confessionnelle. C’est ce qu’a bien compris le pouvoir qui se sert de l’immigration africaine pour détruire les nations européennes.
Ces Français de papiers resteront des Français de papiers et continueront à soutenir massivement le gouvernement Macron car c’est dans leur intérêt jusqu’au moment où, constitués en fiefs autonomes et indépendants de fait, ils pourront se passer de leur principal soutien et feront allégeance à une entité politique et religieuse extérieure. Un phénomène d’ailleurs déjà bien avancé dans certains territoires et dont l’aboutissement est tout au plus une question d’années.
Si les sionistes utilisent et manipulent une réalité qu’ils ont largement contribué à rendre effective dans notre pays, il ne faut pas pour autant se leurrer sur les capacités d’assimilation des populations allogènes, notamment celles de confession musulmane originaires du Maghreb et d’Afrique subsaharienne. Le fondateur des frères musulmans disait à juste titre que "la seule patrie d’un musulman, c’est l’Oumma". En Seine Saint Denis et dans d’autres territoires perdus, la République est encore tolérée parce que largement soumise mais la Nation n’existe plus depuis longtemps.