La défense est libre ou le procès est nul.
(J’espère que c’est un appel en nullité qui a été fait et pas seulement en réformation).
La défense est libre tant pour l’avocat que pour le prévenu car le mandataire (l’avocat) qui tient ses droits du mandant (le justiciable) ne peut avoir dans son mandat ad litem plus de droits que son mandant.
Si la défense de l’avocat est libre à l’égal de la défense du prévenu pour lui-même, le tribunal ne peut à peine de nullité de son jugement dire que la parole identique de l’avocat et du prévenu est l’exercice d’un droit pour l’avocat mais un délit pour le prévenu.
Et donc, s’il ne poursuit que le prévenu et non l’avocat, soit il poursuit le prévenu d’un délit imaginaire, soit il rabaisse l’exercice d’un droit au rang du délit et dans les deux cas encourt la nullité de son jugement.
Et maintenant, je vais possiblement commettre un délit : le jugement est nul parce que les juges sont nuls.
Or, quand les juges sont nuls, depuis toujours, c’est qu’ils sont achetés.
Et lorsqu’ils ne le sont pas, c’est qu’ils se sont vendus.