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Mon cher lecteur. vous n’êtes pas un simple manifestant qui apporte son témoignage sur la rue de l’Algérie mais un missionnaire qui n’est pas catholique du tout... Cela, en fait, importe peu, ce qui importe c’est ce qui se cache derrière une langue lisse et empoisonnée qui fait référence aux évènements de 1988 comme un jalon dans la progression de la société algérienne vers sa libération ou vers son paradis terrestre.C’est toujours une façon de voir. On peut voir du progrès même dans ce qui ne peut être que le revers du culte de la personnalité.
Je ne suis pas contre vous ou contre quiconque, car dans un monde comme le nôtre on ne peut s’en vouloir qu’à soi-même tellement le ridicule fait office de norme. Mais avant de parler des événements de 1988 et la fin du Parti unique, je reviendrai sur la signification du Parti unique. L’unicité est ce qui se révèle à nous comme le postulat de l’existence même. Sans l’existence de un(1), rien ne peut exister, ne serait-ce pour pouvoir le nommer. Donc, un (1) est tout ce qui aspire à exister, ce qui est la loi même de l’existence. Sans un(1), il n’y a rien qui peut exister. La négation de un(1), c’est le néant. C’est pour échapper au néant qu’existe un et paradoxalement non pas en soi mais en tant que diversité dont on ne peut mesurer ni son infiniment grand ni son infiniment petit. De cela, tout ce qui veut exister ne peut tendre que vers son unité ou son idéal d’unité.
Comme je n’aime pas les charlatans et leur idéalisme étouffant et ce, sans rentrer dans beaucoup de détails, je dirai que les événements d’octobre 1988 sont contre-révolutionnaires et non pas révolutionnaires. Ils ont été menés par les islamistes sur le même schéma qui s’est déroulés en Syrie ses dernières années avec des tireurs d’élite sur les toits des immeubles et toute la panoplie des mensonges et d’actions sous faux drapeaux. Il s’est ensuivi une boucherie toute honte bue qu’on attribue à l’armée algérienne qui n’est pas monolithique comme certains la présentent, mais traversée par toutes les contradictions de la société algérienne.