Algérie : « Nous sommes arrêtés par centaines, tabassés »
13 février 2011 00:34, par Ibn TolstoïL’ignorance et l’amnésie de mes semblables me sidère... Passons sur le fait que notre "consoeur "Martine Gozlan est et a toujours été une islamophobe patentée doublée d’une sioniste à peine masquée , ce qui ne devrait pas étonner compte tenu de la ligne éditoriale de Marianne...
Mais comment oublier les liens qui unissent le RCD et le pouvoir algérien, alors qu’il suffit d’avoir en mémoire quelques faits :
Le RCD a été crée par le Département du Renseignement et de la Sécurité, le service de renseignements algérien, impliqué dans les massacres et les disparitions de la guerre aux civils menée depuis au moins 20 ans en Algérie. Son objectif : affaiblir et saigner le FFS, le Front des Forces Socialistes d’Ait Ahmed, véritable parti d’opposition, qui allait d’ailleurs remporter avec le FIS les élections législatives de décembre 1991. Said Saidi, le patron du RCD avait demandé l’annulation de ses élections démocratiques en appelant à l’intervention de l’armée. Ce que celle-ci fit. Il avait à l"époque même déclaré qu’il fallait "changer de peuple"... Démocratique n’est-il pas. Que ce peuple se souvienne...
Des membres du RCD ont régulièrement participé aux différents gouvernements algériens depuis lors, dont la fameuse Khalida Messaoudi, l’égérie éradicatrice des germanopratins. Aujourd’hui elle vole de ses propres ailes : elle est ministre de la Culture du gouvernement d’Ahmed Ouyahia. Des rebelles en somme... A l’instar d’un Mélenchon, 30 ans de Parti socialiste, 20 ans de Sénat et aujourd’hui opposant consacré du système. La question : qui consacre qui ?
Les cables Wikileaks révèlent des réunions régulières de Said Saidi avec le général Toufik, alias Mohamed Mediène, patron du DRS, colonne vertébrale du régime. Ils révèlent aussi les contacts réguliers de Said Saidi avec l’ambassade américaine...
Qu’on ne se méprène pas : les aspirations démocratiques du peuple algérien sont légitimes. Mais qu’il ne se laisse pas flouer par les simulacres, par des marionnettes déjà usées et par de nouvelles révolutions de couleur dont on connait les véritables commanditaires. Il suffit pour cela d’avoir un peu de mémoire...