Soral a (presque toujours) raison – Hors-série de rentrée
30 septembre 2019 21:33, par Ramon MercaderCher Alain Soral,
Je suis certain que vous avez l’aura et l’autorité nécessaire pour vous adresser à un auditoire de "racailles de banlieue" et que ces derniers vous écouteront avec la plus grande attention.
Néanmoins, il ne faut pas oublier qu’ils assistent à votre conférence de leur plein gré alors que 95% des lycéens d’aujourd’hui vont à l’école contraints et forcés....il ne faut donc pas s’étonner si leur degré de motivation n’est pas exactement le même....
Je partage cependant en grande partie votre vision de l’Education nationale. De nombreux profs sont ultraconformistes et très dociles envers leur hiérarchie. Faire preuve d’autorité est souvent mal vu. Certains inspecteurs font des reproches à ceux qui exigent silence, travail, discipline et qui continuent à faire des cours de bon niveau....ils freinent l’avancement de ceux qui n’appliquent pas au doigt et à l’oeil les délires pédagogistes qui ruinent l’enseignement secondaire depuis 1975 pour le collège (loi Haby) et 1989 pour le lycée (loi Jospin-Allègre)
Très souvent, ces mêmes inspecteurs félicitent ceux qui transforment leur salle de classe en centre aéré....conformément aux injonctions des pédagogistes du style Meirieu ou Dubet....
Les profs qui persistent à maintenir un haut niveau d’exigence et qui font preuve d’autorité sont parfois même la cible des proviseurs qui leur demandent de réviser leur façon de noter et qui ne les soutiennent pas lorsqu’il s’agit de punir un élève qui le mérite....le maître mot des chefs d’établissement est : "pas de vagues" car le moindre incident pourrait leur valoir des remontrances du rectorat...et nuire à leur avancement....
Le niveau des examens n’a cessé de baisser depuis 30 ans, et les taux de réussite au Brevet des collèges ou au Bac ne sont obtenus qu’au prix de tripatouillages indignes et de consignes de correction démagogiques....
C’est pourquoi il ne faut pas s’étonner du désastre que connaît le système éducatif français...
Certains profs dociles et malléables sont certes en grande partie responsables de cette situation, avant tout par conformisme idéologique. Beaucoup appartiennent à la fausse gôche sociétale et bien pensante...avouer que l’on est de droite, que l’on a de la sympathie pour Poutine et Trump, ou que l’on est pour le Frexit, revient à signer son arrêt de mort sociale dans une salle des profs...
Pour revenir à un enseignement alliant discipline et exigence, des mesures de salut public sont nécessaires.
Qui osera les prendre ???