Deux policiers soupçonnés de radicalisation désarmés après la tuerie à la préfecture
12 octobre 2019 15:10, par Robespierre« [...] l’universalisation du modèle de consommation libertaire doit transcender les classes sociales. Par un code, une sémiologie, un style de vie de l’émancipation et de la transgression. En multipliant les intérêts corporatifs de la marginalité, du sexe, de la classe d’âge. En réalisant la plus grande atomisation du corps social. La contestation doit dresser la femme contre l’homme, le jeune contre l’adulte. Chacun contre tous. En multipliant les marginalisations, les anomies, les déviances. Pour que le conflit soit constant, intime. En organisant la guerre civile de la société civile.
Pour ensuite homogénéiser. En fédérant les intérêts corporatifs de tous les consommateurs selon le même modèle de consommation libertaire. Selon des universaux qui tendent à constituer une nouvelle société d’individus « libérés ». En tant que forme définitive d’un principe de plaisir devenu monopole.
[...] Dans la meilleure des sociales-démocraties possible la contestation régente les mœurs. Le désordre établit garantit le bon fonctionnement de l’économie de marché. » Le frivole et le sérieux (1978), Préface, Clouscard.
Au bout du compte, quoi d’étonnant ? Le libéralisme-libertaire ne peut que mener à l’effritement puis à la guerre civile. Nous assistons à un effet de bord qui va s’étendre. La consommation de Mecca cola, ou le port en anglais des vêtements Chics et Modestes, qui ne sont qu’un autre mode d’activation de la pulsion libidinale — chaque photographie de mannequin parle de sexe au spectateur —, contribuent au fonctionnement de l’économie de marché toujours avide de segmenter encore plus, de fragmenter jusqu’à ce que chacun réclame des privilèges sans aucune conscience de ses devoirs envers le collectif, et de multiplier les niches accessibles à la marchandise.