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"Tiens ! Tiens ! Voici que notre glorieux rapatrié écope dans la maison même. L’outrecuidance inouïe de son article d’avant-hier a indigné Bernard Lazare qui fut, en réalité, le premier, le seul, il y a au moins quatre ans, à s’occuper de Dreyfus, qui a vu Zola surgir soudain d’entre ses pattes, — lorsque l’affaire était mûre, bonne à cueillir, — et qui, après la victoire, n’obtient pas même une mention.
Bernard Lazare, écrivain de bonne tenue et ne parlant pas du tout de « la petite lampe sacrée », proteste, en fort bons termes, contre cet ignoble silence. Il ne nomme pas le drôle, mais on voit si bien qu’il y pense, quand il parle, par exemple, des ouvriers de la « onzième heure ».
— C’est moi qui ai tout fait ! gueule Zola, moi l’Apôtre ! moi le Martyr ! moi le Citoyen ! moi ! moi ! MOI ! Il est temps que ce paquet lui arrive sur la trogne. J’imagine que les bons compères de l’endroit Vaughan n’en sont pas autrement fâchés"