1992 : le jeu vidéo devient un fait social
5 décembre 2019 19:25, par JeanJ’ai aussi été un très gros joueur étant plus jeune, j’ai vécu ce qu’il décrit à partir de 04:30 !
Réveil tôt le matin pour jouer jusqu’à très tard le soir, avant comme après les cours en semaine, le samedi comme le dimanche, en oubliant parfois de manger (ou en mangeant "plus tard" pour finalement oublier le repas).
J’étais un joueur PC donc lorsque je posais ma main droite sur une table elle prenait automatiquement la forme de ma souris et mon index tremblait tout seul, il cliquait dans le vide.
Il m’arrivait de me réveiller sur un sursaut en pleine nuit, comme si j’étais "appelé", et j’allais jouer.
Ah ça j’étais bon aux jeux vidéo, FPS, RPG, RTS et autres, sauf que j’étais tout le temps crevé extérieurement et sur les nerfs intérieurement.
Et devinez quoi ? (Roulement de tambour...) J’étais en état d’échec scolaire à cette époque ! Je crois que c’est un peu le cas de tous les "gamers".
À savoir si les jeux vidéo en étaient la cause ou la conséquence, je n’en ai pas la moindre idée : on peut très bien jouer comme un idiot pour échapper au réel comme on peut très bien passer à côté du réel parce qu’on a joué comme un idiot.
Je me dis que j’ai perdu beaucoup trop de temps sur ces conneries, et le temps perdu ne se rattrape jamais.
Si seulement je l’avais passé à lire, à pratiquer un sport...
Quand on a quinze ans on s’amuse sur les jeux vidéo, même en pleine nuit sans avoir mangé.
Ce n’est malheureusement ni un défouloir ni un divertissement, il y a vraiment un problème : peut-être le scintillement de l’écran, peut-être les couleurs, peut-être les mouvements ininterrompus (le "monde" calculé "en temps réel" par la machine), peut-être la répétition, peut-être le "dépassement de soi" permanent, contre les copains comme contre l’ordinateur, en tous cas le jeu vidéo a vraiment quelque chose de malsain, d’anormal, dont on n’a absolument pas conscience quand on a quinze ans.
Il suffit de taper "accro jeux vidéo" sur Google pour voir qu’il y a un "truc", qu’il existe une loi qui régit la relation entre les jeux vidéo et (généralement) les jeunes garçons. Un truc qui sent pas bon.
Mes gosses n’en auront pas ! Ce ne sera pas limité, ce sera interdit !
Il n’y aura d’ailleurs aucun écran, il y aura de la lecture et des promenades !