Le Liban forme un nouveau gouvernement pour sortir de la crise bancaire
23 janvier 2020 13:56, par marcaugierles contrats et la France ira se faire voir chez Plumeau ! Le port de Tripoli est entrain d’être réaménagé pour permettre la reconstruction de la Syrie. Comme en ex-Yougoslavie la coalition vend les armes, détruit et reconstruit pour le bénéfice de ces entreprises et on nous vend la protection des peuples face aux dictateurs locaux. MDR.
La maison jaune à Beyrouth a été conservée et renforcée pour tenir debout. Elle est le témoin d’une battisse située au bord de la ligne de démarcation qui séparait le côté chrétien du côté musulman. Cicatrice de témoignage bien modeste. La ville a gagné de plusieurs centaines de mètres sur la mer. Elle y a déversé les gravats des immeubles détruits mais elle n’a pas vraiment enterré la hache de guerre. Les tours poussent au milieu des belles maisons. Les périphériques sont saturés. La pollution est visible. Dés qu’on sort du quartier chrétien et quelques quartiers mixtes, l’habitat se dégrade très vite. Quartier arménien, quartiers du Hezbollah, quartier des réfugiés. C’est trop tard. Il faut attendre que l’Etat hébreux et les américains détruisent tout pour reconstruire. En faire un lupanar, un Las Vegas, un Punket, un Cuba du temps de Batista. On attend l’ouverture d’une "Folie Douce" où les bobos mangeront des medzés-burgers sur de la musique tarée.
Mais le Liban c’est aussi le pays ou on boit du Pepsi, pas du Coca-Cola. Où les bougainvilliers roses cascadent depuis plusieurs étages. Où les manguiers poussent dans les jardins. Où les gardenias fleurissent les balcons. Où les libanais de la diaspora aiment à se ressourcer avant de repartir dans leur transhumance de nomades. Où ils accueils leurs amis en toute générosité. Beyrouth c’est les femmes de ménage philippines qui promènent les chiens au pied des maison bourgeoises. Et comme elles ne ramassent pas les crottes, la municipalité a mis des panneaux indiquant de le faire en arabe et en "philippin". Beyrouth c’est la marina où un vent frais ajouté à l’Arak dit aussi qu’il y fait bon vivre. C’est ces montages nobles aux sommets enneigés. Ce sont les plans de hashish cachés au milieu des vignes. C’est le pays où on arrête les fouilles pour témoigner d’une civilisation mais dont on sait que si on creuse encore on en découvrira une autre. C’est le gateau marbré de notre histoire. C’est quand même une parenthèse dans ce Moyen-Orient martyrisé.
C’est une lueur d’espoir dont il faut tenir la lampe allumée car sa flamme est si fragile.