La soumission de l’Allemagne à la repentance coloniale
15 février 2020 16:35, par JeanLa référence à 1789 et sa Déclaration des Droits de l’homme n’est pas anodine : à l’époque déjà l’ancien régime avait été emporté en partie par une grogne fiscale. Pourtant, l’imposition des paysans ne représentait alors qu’à peine un mois de travail. Aujourd’hui, sous le régime de la République, un Français doit en moyenne verser l’équivalent de sept mois de travail pour s’acquitter de tous ses prélèvements obligatoires, le jour de « libération fiscale » pour les Français étant fixé en 2018 au 27 juillet par l’institut économique Molinari. Si cette année, cette date symbolique est intervenue huit jours plus tôt, la France n’en conserve pas moins sa première place sur le podium européen de l’imposition.
« Je pense qu’en France, on ne veut pas simplifier, car si on rend les choses plus transparentes, les gens vont devenir fous parce qu’ils vont enfin comprendre ce qu’ils paient », estime Virginie Pradel.
Ce qui ne risque pas d’arriver. En effet, « les plus gros prélèvements sont ceux que les Français ne voient pas », souligne notre intervenante. Les impôts ne sont ainsi pas seulement « maquillés » ou « votés en catimini », ils savent aussi prendre leur distance avec leurs payeurs. C’est là le gros point noir de l’imposition à la source aux yeux de la fiscaliste. À présent, les contribuables ne font plus eux-mêmes le chèque, l’impôt étant directement prélevé sur leur salaire, tout comme les charges patronales ou sociales, qui à elles seules représentent déjà plus de 60% de la somme déboursée par l’employeur pour verser un salaire à un employé. Une « imposition cachée » que dénonce Virginie Pradel.
« C’est un vrai problème démocratique. Pour moi, c’est une vraie faillite, je pense que le fait que les contribuables ne soient pas en mesure de voir ce qu’ils paient –parce que tout est prélevé, que ce soit par l’employeur ou l’administration directement–, cela ne peut que générer de la violence à terme, de la frustration et une incompréhension du système de façon générale. »