"Le confinement, la peur généralisée, la peste de Camus, c’est le moment de faire une petite retraite spirituelle,"
Oui, sans doute, ces prochaines semaines peuvent être l’occasion d’un retour à soi-même, relire par exemple Céline, Dostoïevski et les autres géants de la littérature.
Mais c’est aussi une forme de détachement qu’il est difficile de se permettre.
Difficile aussi de ne pas penser à ses proches âgés et fragiles qui ne peuvent se permettre de choper cette merde de virus.
Difficile encore d’oublier les dommages collatéraux économiques pour tous les indépendants et les petits employés dans les prochaines semaines.
De plus, en cas de confinement, restreindre le droit de travailler, circuler et se détendre, pose un problème élémentaire de liberté qu’il va être très compliqué d’assumer quotidiennement.