Coronavirus : l’espoir depuis la découverte de Sandro Giannini
14 avril 2020 15:11, par SPQGOui ce n’est pas une pneumonie.
Si l’on met en perspectives les "joyeusetés" du COVID-19 et que l’on tente de reconstituer la chaine de causalité on aurait (je suis sûr qu’il manque encore plein de trucs mais il faut bien commencer) :
Le virus détruit les cellules qu’il utilise pour se dupliquer.
Cette mort des cellules différente de l’apoptose entraine des nécroses (les parois cellulaires sont détruites), des infections.
Les nécroses, les infections provoquent une grosse réaction inflammatoire.
L’inflammation déclenche une CIVD (coagulation intravasculaire diffuse) et des caillots (thrombus) se baladent dans le système circulatoire (explication des hémorragies des extrémités observées par les médecins confrontés aux malades du COVID-19 et qui n’ont rien à voir avec une pneumonie).
Si un caillot obstrue plus ou moins l’artère pulmonaire, au mieux c’est l’hypoxie pour les organes qui souffrent ou peuvent lâcher (exemple insuffisance cardiaque, infarctus...), au pire c’est l’embolie pulmonaire brutale.
Le parenchyme pulmonaire se dégrade (le fameux infiltrat en verre dépoli bilatéral qui se voit sur les scans).
On peut aider à plusieurs niveaux de cette longue chaine de causalités.
Baisser la charge virale et donc lutter contre toutes les conséquences. L’hydroxychloroquine aurait cet effet.
Lutter contre l’inflammation avec des anti-inflammatoires (exemple corticoïdes).
Lutter contre la CIVD avec des anticoagulants.
Lutter contre l’infection pulmonaire avec des macrolides (l’hydroxychloroquine est un macrolide) ou de la cyclosporine de troisième génération (C3G).
Bref ça tâtonne, ça cherche, on trouve des solutions empiriques, ça progresse au contact des malades et des symptômes parfois "exotiques" pour une pneumonie.
Ma fille jeune médecin en première ligne au service des urgences d’un hôpital d’une grande ville du sud de la France m’a rapporté qu’ils utilisaient déjà des macrolides et des C3G avec comme résultats encourageants un nombre de morts très bas et la réduction de l’obligation d’intuber pour les malades oxygéno-requérants.
On va finir par y arriver mais ni grâce aux pouvoirs publics, ni à big-pharma !