Modélisation de la dispersion des rejets radioactifs dans l’atmosphère à l’échelle globale
20 mars 2011 17:03, par AdrienQuelques informations afin de compléter ce diagramme :
polluant émis : CS 137, émetteur bêta-gamma
activité diffusée au point zéro : 1000Bq/m3
L’équivalent dose propre à un émetteur bêta varie entre 10E-7 et 10E-10 Sv/Bq. Prenons le pire cas soit 10E-7 Sv/Bq.
La dose équivalente par volume d’air au point zéro est de 1000*10E-7=10E-4 Sv/m3.
Le plus gros impact sur un organisme est lié à l’ingestion de l’élément radio actif (chaque rayonnement est encaissé par l’organisme). Considérons l’air pollué inspiré.
Un individu adulte respire de l’ordre de 4L par minute en temps normal, soit 5760 L/jour. Prenons le pire cas soit 10 000 L/jour, ou 10 m3/jour.
La dose équivalente absorbée chaque jour revient donc à 10E-4*10=10E-3 Sv/jour, soit 1 mSv/jour en faisant son jogging au pied du réacteur.
La dose absorbée par la radioactivité naturelle est en moyenne de l’ordre de 5 mSv/an. Les travailleurs du secteur nucléaire sont habilités, selon le pays, à se prendre 2 à 5 fois cette dose avec dangers à long terme réduits (selon le pays, la France étant le pays exploitant réduisant les doses au plus bas pour ses ouvriers).
Selon l’étude diffusée par l’IRSN, deux semaines après le drame, la France sera exposée à 1/10 000 de l’irradiation max, soit 1E-4 mSv/jour, ou 3.65E-2 mSv/an, soit une augmentation de 0.6% de la radio activité naturelle liée à la diffusion du nuage radioactif.
A ceci, il faudrait rajouter la dose issue de la consommation potentielle d’eau ou de produits pollués.
Calculs effectués (un peu sur le pouce, j’avoue) au moyen des infos issues du "cycle du combustible nucléaire" Louis Patarin, éd EDP science, p 194 (équivalent de dose Sv/Bq) et du lien susmentionné concernant la diffusion du nuage.