Commissaires de police "très blancs" : le sujet très racialiste de France 2
5 juillet 2020 21:33, par nathan rienC’est bien de fustiger le « racisme du fiston », c’est-à-dire l’antiracisme et sa discrimination positive, mais il ne faut pas le faire non plus en niant le « racisme de papa », c’est-à-dire le racisme à l’ancienne qui savait faire fi de la méritocratie tant déclamée quand l’histoire invitait sur ses bancs des français d’une autre couleur. Dans certains corps constitués dit « d’élite » ou de « haute politique », ce racisme de papa continue encore aujourd’hui (plus sournoisement encore puisqu’il doit être le méchant qui ne doit jamais être vaincu) et le cas de « l’homogénéité blanche » des commissaires de police français peut en être un reflet. Si donc l’antiracisme a si bien réussi à un moment donné en France, c’est parce qu’il y avait déjà un formidable terreau sur lequel il pouvait fleurir ; un racisme beaucoup plus classique, beaucoup plus 19ème – bien que souvent nié ou minimisé - qui prospérait donc également en France et en Europe. S’il y a maintenant discrimination positive c’est parce qu’il y avait avant discrimination tout court ; s’il y a aujourd’hui le libertaire du fiston c’est parce qu’il y avait le libéral de papa. Il ne s’agit en rien de fustiger le français de souche qui, de ma propre expérience pour être allé en Angleterre, aux Pays-bas et Espagne, est sans aucun doute le moins raciste des européens de souche (ou du moins des pays sus-mentionnés).
Je suis évidemment d’accord avec l’analyse d’E&R dont je partage entièrement les remarques et l’objectif. Mais ce dernier aurait été, selon moi, plus largement profitable si l’antiracisme - racisme du fiston - avait été aussi mis en parallèle avec le racisme traditionnel - le racisme de papa - parce qu’au final, les deux sont de mèches.
Ensuite pour ce qui est de la question de la représentativité, il faut que nos petites minorités « pucelles de l’horreur », revanchardes et victimaires à la Traoré comprennent qu’il y a dans la haute fonction publique d’Etat une dimension représentative qu’on ne peut pas nier. Car le maximum de français doit pouvoir s’y identifier. Quand l’importance de la couleur de peau a une telle importance comme c’est le cas aujourd’hui, il est normal que dans un pays blanc, il y ait majoritairement des blancs dans les les fonctions où cette représentativité gagne en importance. Évidemment, les critères de cette représentativité ne pourront se faire plus subtils qu’à mesure que le niveau de culture global des français de toute couleur augmentera…