Covid, ce virus étrange qui s’attaque à la protection sociale
3 octobre 2021 07:59, par nicolasjaissonLa socialisation du capital a signé la mort des avantages sociaux. Depuis que les entreprises peuvent se financer librement sur les marchés en émettant des actions ou des obligations en euros, c’en est fini de la sédentarisation du capital, qui est désormais ouvert à tous les vents, c’est-à-dire libre de se déplacer où il veut et de délocaliser les unités de production au gré des fluctuation des coûts salariaux dans le monde. Ce que l’on appelé faussement les acquis sociaux, ne reposaient en fait que sur des accords entre des organisations sociales, les syndicats dits représentatifs et l’Etat, en fonction d’une certaine donne sociale et dans un contexte financier donné, qui était celui d’une monnaie nationale dans un marché relativement circonscris au territoire national. Dès lors que la libre circulation du capital a été instauré, les délocalisations ont signé la mort d’avantages sociaux, qui se sont retrouvés balayés par la fuite du capital productif et du capital financier. L’Etat de son côté a essayé de compenser la chose en favorisant le développement des services qui transformait les ouvriers en petits bourgeois propriétaires et en démultipliant le nombre de fonctionnaires directs ou indirects dès lors que le financement par la dette de marché est devenu la norme. L’euro a considérablement amplifié le phénomène en mutualisant la dette à l’échelle du continent européen et en favorisant le décollage des banques d’investissement dans toute l’Europe. Le transfert de richesse du l’économie réelle vers le monde virtuel de la dette est la véritable source de la mort des acquis sociaux, qui au départ a surtout affecté la classe ouvrière, pour s’étendre progressivement au tertiaire, Le financement par la dette agit en effet comme une pompe aspirante de la substance nationale qui zombifie la population par l’aspiration de ses forces vitales qui sont diluées dans les ressources monétaires infinies des marchés financiers. La fausse monnaie, quand elles est émise dans des quantités illimitées, produit toujours le même effet de paupérisation par la destruction de la valeur économique réelle et partant des acquis sociaux qui y sont attachées et sans lesquels ils ne peuvent perdurer longtemps. Ainsi la dette en euros a littéralement ravagé les pays surendettés européens, jusqu’au Royaume-Uni qui ne se remet toujours pas de sa désindustrialisation massive suivie d’une destruction du tertiaire depuis que le capital dette a suivi la route de la prospérité en Asie.