Bravo aux policiers américains ! Bravo à la justice américaine ! Seul l’Amérique était capable de traiter un criminel, fut-il célèbre, blanc, juif et puissant, comme un... criminel ! Jamais en France DSK n’aurait été inquiété pour avoir tenté de violer et pour avoir violenté une négresse. En France, les nègres on les crame dans des hôtels pouilleux ou des centrales électriques, sans suite judiciaire, sans coupables... Au contraire, les médias français se seraient empressés de transformer la pauvre victime en pétasse cocaïnée, en pute, en low life, en femme de mauvaise vie, en mauvaise mère, en sans papiers en quête d’allocations, en délinquante "connue des services de police", voire en terroriste d’Al-Qaïda Sub-Sahara !!! avant de présenter DSK en pure victime ! Et ce serait la fin de l’histoire... Circulez, y’a rien à voir !
Ce qui emmerde notre classe politico-médiatique c’est qu’aux Etats-Unis — et Dieu sait que je ne porte pas spécialement ce pays dans mon coeur — les pouvoirs sont effectivement séparés, et qu’elle n’a aucun moyen de pression sur la justice américaine. Je n’aime pas particulièrement le système judiciaire américain que je juge très inhumain et très dur, mais cette fois-ci je l’approuve et l’apprécie pleinement. En l’occurrence, je trouve qu’il a du bon, beaucoup de bon ! Je suis aux anges ! Quelque part il y a une justice... une justice divine ?
Il n’échappera à personne qu’il était absolument nécessaire de maintenir Dominique Strauss-Khan aux arrêts car étant un homme de pouvoir, de réseaux et d’argent il aurait facilement pu quitter le territoire américain, sans son passeport, à bord d’un jet privé pour atterrir en France où il serait protégé -par la justice, la police et les politiques-des conséquences de ses actes. Mais il convient de réaliser qu’une chose n’a pas du tout aidé la cause de Strauss-Khan au moment où il en avait le plus besoin : que la classe politique française se soit levée comme un seul homme, il y a peu, pour défendre le pédophile Polanski aux prises avec la justice américaine ; les Américains s’en souviennent.
NB. Dominique Strauss-Khan est cité dans l’affaire Ferrayé pour détournement de brevet valant des milliards de dollars, en 1991, alors qu’il était directeur de l’INPI. Depuis 20 ans, la justice française refuse d’instruire... Madoff, lui, est au trou pour escroquerie pour 150 ans !