Plus facile à dire qu’à faire - Si ma grand-mère en avait une, ça la raserait tous les jours.
J’aurais commencé à répondre à la journaliste par : Je demande aux auditeurs de bien décoder vos sous-entendus. Vous venez de présenter mon livre en disant qu’il était basé sur des études scientifiques. Mais, et c’est cette liaison que vous utilisez pour le discréditer, que son contenu était sujet à caution du fait de mes jugements excessifs. Ce qui tend à dire, quelle valeur et intérêt peut-on donner à une étude, si elle est écrite par quelqu’un de déséquilibré ? Cette réduction par l’insanité est inacceptable.
Si je me mets à parler de mon ouvrage maintenant, sans corriger cette attaque disqualifiante sur ma personne et mon travail, jugement contraire à l’éthique même du journalisme, mes propos n’auront aucune valeur car j’aurais implicitement validé votre présentation. Maintenant que j’ai déminé, avec les auditeurs, votre tentative de sabordage par diffamation, nous pouvons parler du sujet et de la méthode du livre.
Soral en aurait surement fait un raccourci plus cinglant. Ou pas. Faut-il mordre à l’hameçon ? Tout dépend de la dialectique, de la constitution, de l’humeur et de l’intérêt de l’auteur, c’est à dire la gamelle. C’est aussi oublier les conséquences d’une telle présentation sur son travail futur. Un livre, une étude, une personne, ce ne sont pas des faits, ce sont aussi un combat présent qui défend l’équilibre et la liberté par l’usage de l’intelligence, de l’honnêteté. Perdez le combat de l’être et vos faits (vos écrits) n’auront qu’une valeur illusoire, littéraire.
Note sur l’entrevue : quasi inutile sauf pour l’auteur : qu’on parle de son livre. Des milliers d’études sur les méfaits de la télé et comme le dit la journaliste, ça n’imprime pas. Nous savons la puissance destructrice d’un tel média, qui envoie des milliards de messages et de sons (entendus même par le foetus). Ce ne sont pas quelques milliers d’études, recommandations et recherches partielles confinées à des parutions médicales sur abonnement, ou, une de plus, vulgarisée et ridiculisée comme ici, qui vont faire le poids.
La télé est-elle dangereuse ? En cautionnant son usage, tu peux tirer toutes les sonnettes d’alarme, cela n’aura aucun effet, la télé elle-même t’invitera pour en parler.
Peut-on éteindre la télé ? Si tu en as une, non. Si tu n’en a pas, oui.