Gabriel Attal : robe longue interdite, mini-jupe obligatoire ?
5 septembre 2023 21:55, par SedevacQuelques réflexions vestimentaires :
La robe longue est sensé être l’habit normal de la femme chrétienne. A noter que si la jupe courte est indécente, le pantalon lui est pire car contre-nature (gender), car intrinsèquement masculin, même porté sous une robe (comme dans le cas de l’abaya), même à la maison. À l’origine, bien qu’il n’y ait jamais eu de règle à ce sujet, même les sous-vêtements ne séparaient pas les jambes, afin de ne pas être assimilés à un vêtement masculin. Ils étaient constitués d’une série de jupons, puis d’une culotte à l’origine fendue et constituée de jambes bouffantes, popularisée par Catherine de Médicis puis généralisée à la Révolution (les révolutionnaires ayant imposé le port de la culotte !), puis non fendue, et enfin sans jambes à partir des années 70 et de la fameuse entreprise de lingerie "Petit Bateau" (nommée en référence à la chanson). A noter que les termes culotte et pantalon se sont récemment inversés (d’où l’expression culotte courte pour désigner le short).
Les manches longues font aussi partie des critères de décence chrétiens, surtout en public, tout comme le décolleté haut.
Le voile ou la coiffe font également partie des préceptes chrétiens.
Généralement (mais pas toujours), les robes et coiffes chrétiennes traditionnelles diffèrent de leurs homologues musulmanes par leur coupe plus féminine, leurs couleurs plus vives et ornements plus travaillés, hormis pour les veuves et religieuses qui ont des vêtements plus austères.
La robe est traditionnellement aussi portée par les hommes, sous forme de tunique ou de chemise (qamis=chemise, du bas latin camisia). La chemise s’est progressivement raccourcie jusqu’à l’actuelle chemise américaine, popularisée après la guerre. La robe longue se portait encore au début du siècle dernier pour les garçons jusqu’à 7 ans. Aujourd’hui encore elle se porte pour le baptême et pendant la semaine qui suit. Elle est également portée par les prêtres et religieux.
La République a commencé à interdire les symboles religieux dans les écoles en 1905. Mais c’est à la faveur de l’Islam, par crispation laïque et probablement par ingénierie sociale identitaire, que les critères se sont étendus. Aujourd’hui, alors que l’uniforme a été aboli, il faudrait définir les critères d’une robe musulmane, ceux d’une robe chrétienne (ce qui ne concerne certes pas grand monde), et ceux de la robe laïque et républicaine autorisée. La photo d’illustration de cet article en dit plus qu’un long discours...