La démocratie est-elle morte avec l’assassinat de JFK ? – Entretien avec Laurent Guyénot
11 septembre 2023 01:05, par MivilleSi JFK avait constitué un véritable ennui pour le projet sioniste, peu importe qu’il eût été assassiné ou non, c’est sa réputation et sa mémoire qui eût été assassinée en premier lieu : tous les médias non seulement de grand chemin mais aussi alternatifs et marginaux (la CIA les pilotait déjà tous à commencer par les plus à gauche ou oppositionnels) se seraient entendus pour brosser un tableau aussi repoussant que possible de JFK, ce qui aurait été extrêmement facile : le type se serait retrouvé avec une réputation plus triste que celle de Hoover ou de Huey Long.
Nixon, pour son énervement par rapport aux juifs, a subi ce genre de "character assassination" : il a été assimilé par les gens de bien comme par les cheveux longs et par tous les preachers qui l’avaient d’abord soutenu à un gangster parfait et à un fasciste tendance mi-allemande mi-sicilienne alors qu’il était de son propre aveu le dernier chef politique "liberal" (partisan de mesures sociales généreuses pour le plus grand nombre) de l’histoire américaine même si c’était dans un registre culturellement conservateur et grincheux.
Avec JFK il aurait été encore plus facile de procéder ainsi parce que dans la réalité il n’était même pas un "liberal" : en tant qu’héritier d’une famille très oligarchique (et impliquée à la fois dans le fascisme et dans le sionisme) il voulait déjà un peu comme Reagan mettre fin aux mesures égalitaristes du New Deal dont il jugeait qu’elles avaient fait leur temps. En vérité s’il n’avait pas subi un assassinat aussi glorieusement commenté par les médias, on se serait souvenu de lui comme d’une sorte d’Obama des catholiques irlandais et de sultan baiseur digne des 1001 nuits. En effet ce fut le premier POTUS à devoir son existence à la télévision et à lui obéir comme un acteur. N’oublions pas que JFK est devenu une référence d’imitation pour VGE, PE Trudeau, Vargas Llosa, JJSS et autres "socio-libéraux avancés".
Il en de même pour MLK : c’est un type célèbre pour des déclarations universalistes généreuses en fait toutes écrites par d’autres et transmises à lui par téléprompteur (quand elles n’étaient pas plagiées) et qui sans assassinat bien synchronisé avec le monde du spectacle d’alors aurait vite fini avec une réputation de faux gourou genre Baghwan Sri Rajnesh. Il a beau passer pour celui qui souhaitait un monde où la question de couleur ne se poserait plus, il était en privé un raciste anti-blanc qui violait des putes blanches par vengeance de race.