Eh, oui...bien loin de nous le temps où des hommes et des femmes de haute sensibilité, talent et culture (Gérard de Nerval en Valois, Georges Sand en Berry), collectaient pieusement les chansons, complaintes et refrains issus du peuple et qu’ils sentaient en voie de disparition prochaine ( Le Roi Renaud, la Belle au Jardin d’amour, la complainte de Saint Nicolas, et j’en passe).
Dans " Sylvie" un de ses chefs-d’œuvre, Nerval raconte sa tristesse quand, retrouvant son amour de jeunesse, il l’entend " phraser" des airs à la mode parisienne quand il espérait retrouver les complaintes qui avaient bercé sa rêveuse jeunesse...
Jeune homme, en totale réaction contre la guimauve, vulgarité et niaiserie du show-biz, j’étais heureux de chanter, en forêt de Compiègne " le Roi Renaud" ne loupant alors aucun concert de Mélusine, Malicorne ou de Mont Joïa et, à 66 balais, je ne regrette pas mes amours de jeunesse "vitæ brevis, ars longa !"
Merci pour cette analyse pertinente et, somme toute, assez désespérante...