Écœurant : le nouveau ministre de la Santé, Agnès Firmin-Le Bodo, gavée de cadeaux
22 décembre 2023 22:44, par LE PAYS RÉEL...fidéliser les pharmacien·nes et augmenter leurs marges commerciales.
La nouvelle ministre de la Santé est loin d’être la seule concernée : sur les quelque 20 000 pharmacies disséminées dans toute la France, les enquêteurs en ont déjà identifié 8 000, principalement de taille moyenne, ayant reçu des cadeaux irréguliers d’Urgo, soit près de 40% de la profession.
Il leur est reproché d’avoir accepté des cadeaux de la part des laboratoires Urgo, en échange d’une mise en avant des produits de la marque.
Le total des cadeaux offerts aux praticiens entre 2015 et 2021 sur tout le territoire français, notamment en Auvergne-Rhône-Alpes, Île-de-France et Provence-Alpes-Côte-d’Azur est estimé à plus de 55 millions d’euros, certains auraient reçu jusqu’à 120 000 euros...
Lorsque le pharmacien achète des produits Urgo au prix fort, sans remise commerciale, il reçoit des "points" sur une cagnotte, équivalant au montant non remisé.
Explication de ces comptes d’apothicaires : si un pharmacien renonce à une remise de 40 % sur des compresses Urgo, il les paiera "plein pot", mais les 40 % seront ajoutés à sa cagnotte.
Plus la cagnotte est élevée, plus elle permet de recevoir des cadeaux chers, comme des magnums de champagne, des iPhones, une montre d’une valeur de 1 400 euros... Alors que le plafond de cadeaux autorisé par la loi est de 30 euros.
Ce système, permettant notamment aux laboratoires URGO de fidéliser une clientèle avec des marges commerciales plus conséquentes et aux professionnels de santé d’obtenir des avantages personnels, est en contradiction avec la loi DMOS dite "anti-cadeaux" adoptée en 1993, mise en place pour mettre fin à la corruption des laboratoires sur les médecins qui pouvait les conduire à prescrire des produits, non pas dans l’intérêt thérapeutique de leurs patients, mais pour bénéficier d’avantages des laboratoires.
Les pharmaciens ayant pris part à ce système encourent un an de prison et 75 000 euros d’amende, et on ne sait toujours pas si l’Élysée et Matignon étaient informés de l’enquête judiciaire qui visait Agnès Firmin Le Bodo lorsqu’ils l’ont promue ministre de la santé...