Message de l’Auvergnat : "Wall Street pour 1 000 ans ?’’
17 novembre 2011 14:28, par FredJ’aimerais poser la question suivante à l’Auvergnat : Aimeriez-vous avoir la société des Trentes Glorieuses pour toujours ? Le plein emploi, une croissance forte, la société de consommation froide et matérialiste pour toujours ? Je suppose que non. Le problème ne réside donc peut-être pas dans les produits toxiques de Wall Street. De toute façon, une croissance forte pour toujours, comment cela peut-il être possible ? La croissance, c’est l’augmentation de la production de biens et de services. Donc si on ne l’arrête jamais, on met la planète à sac, et on se force à baser nos vies sur une consommation toujours plus grande. Lorsque tous nos besoins sont satisfaits, il faut en inventer d’autres pour continuer la croissance. Il faut inventer le marketing, l’obsolescence programmée, pour nous convaincre que même lorsqu’on a tout ce qu’il faut, il manque encore des choses. Et lorsque notre point de vue sur les besoins réels devient biaisé, faut-il s’étonner que toutes les questions importantes dans la société soient occultées ? Ces produits toxiques de Wall Street ne sont-ils pas une tentative de continuer la croissance dans le virtuel, lorsqu’il devient difficile de la poursuivre dans le réel ? Autrement dit, ne sont-ils pas une conséquence inévitable du capitalisme ? Autrement dit, ne sont-ils pas la suite logique du capitalisme, sa continuation ? Autrement dit, ne sont-ils pas un moyen de prolonger le capitalisme, plutôt que de précipiter sa fin ? Autrement dit, ne sont-ils pas bénéfique au capitalisme, puisqu’ils en augmentent la durée ?
L’histoire possède une direction cohérente. Les produits de Wall Street sont une continuation du système qui existait juste avant. Ils ne sont pas un bug apparu spontanément. Toute la société prend comme devise "toujours plus", et ce, depuis déjà quelques siècles.