Olivier Delamarche : "Des récessions à venir (quasi) dans tous les pays !’’
3 janvier 2012 22:30, par seberLa croissance mondiale n’existe pas. Pas réellement.
C’est ma petite théorie depuis un moment déjà.
Pourquoi ? Je m’explique.
L’indicateur appelé "croissance" se contente d’accumuler mathématiquement les richesses produites en dehors de TOUT autre critère. Une guerre c’est de la croissance, plus de malades et de cancéreux, c’est de la croissance, plus de cercueuils c’est de la croissance, des routes, des ponts, des tunnels à l’infini c’est plus de croissance, plus de pétrole, de milliards de kilomètres parcourus par plus de voitures, de trains, de bateaux, d’avions, de deux roues, de fusées, des millers de satellites qui tournent au-dessus de nos têtes, quatre télés par foyer, sept milliards de téléphones et autant d’antennes-relais correspondants, plus de vacances au ski, à la mer, à la campagne, à la montagne, dans l’espace, c’est de la croissance, de la "richesse".
Vous me suivez ?
Tout cela ne fut possible que par le seul facteur de la croissance démographique, elle même conséquence de l’exploitation de ressources d’énergie considérées comme illimitées.
Donc, la croissance augmente parce que la population augmente parallèlement aux dépenses énergétiques.
C’est le concept de l’oeuf et la poule. Sauf que si ce cercle "vertueux" se brise, c’est un peu comme une réaction en chaîne incontrôlable (toujours plus de centrales électriques...C’est de la croissance).
Sachant qu’une immense part de ces énergies ont été littéralement gaspillées, qu’elles sont perdues à tout jamais, que ce qu’elles ont servi à produire est en majeure inutile, voire nuisible et que nous avons vécu ainsi en profitant des avantages immédiats sans voir arriver la facture qui s’allonge de jour en jour (la dette n’étant qu’une expression de ces pratiques), imaginez un peu la taille du boomerang qui est en train d’amorcer son demi-tour et va nous revenir dans le nez.
S’y préparer semble bien la plus sage des décisions possible car l’ajustement ne va pas se produire du jour au lendemain mais progressivement, certainement sur des décennies, ce qui laisse le temps de s’y adapter dans un sens. Mais il se produira des décrochages brutaux, des trous d’air qui laisseront beaucoup de monde au bord de la route, voire qui les éjecteront violemment si ces personnes se trouvent au mauvais endroit au mauvais moment.