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Quittes pour la peur : un braquage et non un attentat au casino d’Aix

La chronique de Dominique Jamet... le dimanche

Lorsque l’autre nuit, aux alentours de deux heures du matin, quatre individus vêtus de blanc, cagoulés de noir et lourdement armés, ont fait irruption dans les salons du casino d’Aix-en-Provence, en tirant quelques coups de feu pour attirer l’attention du public, l’un d’entre eux hurlant même : « On va tous vous arroser !  », ou quelque chose d’approchant, une panique indescriptible s’est emparée, nous dit-on, des quelques centaines de noctambules qui se pressaient autour des machines à sous et des tapis verts de l’établissement de jeux…

 

Comment ne pas le comprendre ? Trois mois jour pour jour après la tuerie du Bataclan, le souvenir, à la fois frais et brûlant, hante encore toutes les mémoires et la crainte rôde dans tous les esprits, alimentée par les sinistres avertissements, les mises en garde sans cesse renouvelées et les sombres prophéties dont Manuel Valls accompagne désormais chacun de ses déplacements en France ou à l’étranger et chacune de ses prises de parole devant l’Assemblée ou dans les studios de la radio et de la télévision.

D’où le soulagement qui a immédiatement gagné les témoins bien involontaires de la scène lorsqu’ils ont constaté que leurs indésirables visiteurs du soir n’étaient pas venus pour eux et que, se contentant de les avoir terrorisés et neutralisés, ils ne s’intéressaient qu’aux tiroirs-caisses et aux espèces sonnantes et trébuchantes qu’ils espéraient y trouver. Leur intention n’était pas de massacrer au nom d’Allah, de Mahomet et de Daech, mais plus banalement de s’en mettre plein les poches au nom du pèze, du fric et du saint profit. « Ce n’était qu’un vol à main armée », titrait ce dimanche matin Le Parisien. Ce qui aurait pu être une nouvelle tragédie nationale n’était qu’un fait-divers somme toute banal. On n’avait pas affaire à des tueurs fanatiques, mais à de vulgaires malfrats.

Bien organisés, sans doute, mais mal renseignés. Les voyous semblaient ignorer que les casinos ont mis au point des systèmes perfectionnés d’alarme, de mise à l’abri de l’argent liquide et d’identification. Ils sont repartis sinon bredouilles du moins lestés de la modique somme de 40 000 euros, maigre butin, réparti entre au minimum cinq personnes (chauffeur compris), et dûment aspergés d’aérosols invisibles mais indélébiles pendant six mois, qui devraient permettre aux appareils détecteurs dont dispose la police de les confondre. S’ils ont pris l’élémentaire précaution de brûler leur voiture, s’ils courent toujours, ce n’est sans doute pas pour longtemps.

Alors, tout est bien qui finit bien ? Quittes pour la peur ? Pas si vite. Ce serait se satisfaire à bon compte.

Lire la chronique entière sur debout-la-France.fr

 

Braquage au casino d’Aix-en-Provence, la vidéo amateur de la panique :

 


Aix-en-Provence : scènes de panique au casino

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