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1970 : Michel Audiard à propos de Louis-Ferdinand Céline

Jeudi 5 mai 2022 est sorti Guerre, un roman inédit de Louis-Ferdinand Céline vraisemblablement écrit en 1934 (donc entre Voyage au bout de la nuit et Mort à crédit). L’occasion de se replonger dans l’œuvre géniale du maître.

 

La présentation de la vidéo (extrait de L’Invité du dimanche du 15 février 1970) :

Michel Audiard évoque son goût pour Céline et il raconte comment il a fait sa connaissance grâce à Marcel Aymé. Présent sur le plateau, Marcel Jullian explique ce que représente Céline pour lui. Images de la maison de Céline, détruite dans un incendie.

 

Céline par Alain Soral (mars 2010)

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16 Commentaires

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  • #2955968
    Le 8 mai 2022 à 15:25 par anonyme
    1970 : Michel Audiard à propos de Louis-Ferdinand Céline

    Guerre est sur yggtorrent

     

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  • #2955979
    Le 8 mai 2022 à 16:08 par impartial
    1970 : Michel Audiard à propos de Louis-Ferdinand Céline

    Audiard ne ménageait pas son admiration pour Céline, mais dans le milieu du spectacle il s’est trouvé un acteur qui l’a littéralement sorti du purgatoire : Fabrice Lucchini . En récitant des textes de Céline il a permis au grand public de le découvrir ou de le redécouvrir, on n’eut plus honte ou peur de prononcer son nom, même les profs de Français commencèrent à parler du " Voyage " . Lucette Almanzor le savait bien qui déclara à son propos : " C’est très rare ce qu’il fait " .

     

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    • #2956036

      Cest en 1998 qu en lisant le genial bukowski que jai demandé au vendeur de la fnac le voyage de celine...le mec me demanda celine qui.... ?? Je lui repond Dion ...il cherche...jjjjjj je ricanne ...alors ??...jai rien me dit il....ha bon .... ?...je lui dit ca va mon pote je deconne ...4 minute plus tard il me le ramene...merde cest épais...a la caisse un vieux type me jete un regard amical en me disant...ptit gars ta de la veine si cest la 1er lecture....ha bon ?...jai repondu cest un livre ...tranquille !!!!c est pas une meuf c est un livre......a sa lecture jai compris des trucs ....merci charles t es un bon

       
  • #2955989
    Le 8 mai 2022 à 16:48 par rougette
    1970 : Michel Audiard à propos de Louis-Ferdinand Céline

    Un temps où la téle faisait encore son boulot d’ouvrir des horizons. Le roman de Audiard est vraiment à lire et à relire "La nuit, je jour et toutes les autres nuits". Audiard n’est pas Céline évidemment mais l’esprit est là et je vous assure que ça rince. Bonne lecture

     

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    • #2956058

      "Un temps où la téle faisait encore son boulot d’ouvrir des horizons."

      En effet ! Et ailleurs dans la grille horaire il y avait de gentilles émissions "populo". Aujourd’hui le contenu ouvrant des horizons a disparu, et les émissions populo sont devenues bêtes et méchantes, à force de servir de vecteur de propagande.

      Combien d’enfants d’autrefois appartenant à des classes sociales fragiles ont-ils été suffisament inspirés par la télé de l’époque pour gravir un échelon dans l’échelle sociale, et combien d’enfant d’aujourd’hui risquent de devenir des sales cons à force de regarder la télé actuelle ?

      Il faut avoir vu ce que c’était, pour comprendre l’ampleur de la chute.

       
    • #2956158
      Le Mai 2022 à 01:13 par Sedetiam
      1970 : Michel Audiard à propos de Louis-Ferdinand Céline

      Merci pour la piste : je viens d’attaquer...

       
    • #2956188

      Le remplacement artificiel n’est jamais heureux, contrairement à l’évolution naturelle…..

       
  • #2955991
    Le 8 mai 2022 à 16:54 par que branle la Justice ?????!!!
    1970 : Michel Audiard à propos de Louis-Ferdinand Céline

    Il y a les classes dirigeantes, et les classes servantes des masses, ça toujours été ainsi (Lawrence) ;

    ceux qui ont un flingue et ceux qui creusent...

     

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  • #2955999
    Le 8 mai 2022 à 17:19 par rougette
    1970 : Michel Audiard à propos de Louis-Ferdinand Céline

    Le clerc s’est obscurcit, tout collé de mouches et de vains papillons. Une ampoule maculée de merde, voilà notre clerc moderne. Il suffisait de lui laisser le temps de s’accomplir en immondice. Voilà où nous en sommes. Que la lumière soit, a dit mon Père. Amen ! Tout se bouscule en cette fin hurlante. A chacun son hygiène tout est bon à prendre sauf la menterie. Faut-il chasser les mouches ou bien changer d’ampoule, allez savoir...

     

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  • #2956011
    Le 8 mai 2022 à 17:57 par Courtial
    1970 : Michel Audiard à propos de Louis-Ferdinand Céline

    Citations tirées de " Guerre " : " J’ai attrapé la guerre dans ma tête . Elle est enfermée dans ma tête " . " Ca brille pas fort l’espérance, une minuscule bobêche au fin bout d’un infini corridor parfaitement hostile " . " La trouille me saisit qu’ils me foutront tout cru dans une des caisses (des cerceuils) " . " Jamais j’ai vu ou entendu quelque chose d’aussi dégueulasse que mon père et ma mère " . " C’est l’instinct qui trompe pas contre la mocherie des hommes " . " C’est derrière le grand séminaire dans un enclos qu’on fusillait au petit jour " . " Ca siffle comme les balles les oiseaux " . " Il m’avait pas menti, elle était bandatoire de naissance " . " Ils parlaient tous une langue bizarre à vrai dire, une grande langue de cons " . " Pour l’expérience je vieillissais d’un mois par semaine " . " Tant qu’il y a du vice il y a du plaisir " . " Je ne devais plus rien à l’humanité " .

     

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  • #2956115
    Le 8 mai 2022 à 21:31 par Baladin
    1970 : Michel Audiard à propos de Louis-Ferdinand Céline

    Je me suis procurer " Guerre "
    Céline on n’aime ou pas mais quel tribun et surtout poète des mots qui se rassemblent pour cracher le dégoût et cette vilaine propension des hommes à détruire.

     

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    • #2956260
      Le Mai 2022 à 09:00 par Aristarque
      1970 : Michel Audiard à propos de Louis-Ferdinand Céline

      Je ne crois pas que l’on ait jamais parlé de la guerre de cette façon . Par respect humain peut-être les textes sur la guerre édulcorent la chose, ne présentent jamais les soldats blessés comme de pauvres types plutôt répugnants, branleurs et orduriers comme dans " Guerre " . Le seul type qui semble intéresser Ferdinand c’est un soldat-maquereau qui s’est auto-mutilé pour se faire réformer et qui est fusillé sur dénonciation de sa belle "gagneuse"... On est loin du " Feu " de Barbusse, que Céline admirait pourtant . D’ailleurs quand " Cascade " est arrêté par la police militaire Ferdinand, lui médaillé militaire, ne fait rien du tout pour essayer de le sauver .

       
  • #2956124
    Le 8 mai 2022 à 21:55 par haut et court
    1970 : Michel Audiard à propos de Louis-Ferdinand Céline

    Genet était issu du prolétariat par exemple, Rimbaud aussi... Y en a d’autres. Mais c’est une minorité effectivement.

     

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    • #2957320
      Le Mai 2022 à 13:16 par Un zélé vachement gonflé
      1970 : Michel Audiard à propos de Louis-Ferdinand Céline

      La culture de Genêt ou de Rimbaud, celle qu’expriment leurs œuvres, n’est aucunement populaire : c’est de la très belle culture classique (voir, par exemple, A-t-on lu Rimbaud ?, du Pr Faurisson), restituée certes par des enfants de prolétaires, mais n’exprimant que la langue et l’instruction des classes supérieures. Ces deux auteurs ne sont pas plus de la culture populaire que les poésie latines de moines du Moyen Âge, qu’ils vinssent d’une classe ou d’une autre.

      S’il fallait un contre-exemple d’expression culturelle, on la trouverait dans les fabliaux médiévaux (le Moyen Âge fut peut-être la seule époque où le peuple, du moins une fraction du peuple, eut à la fois la conscience d’exister, parce que la société d’ordres ne cachait pas la hiérarchie sociale mais l’exaltait, et l’instruction permettant de s’exprimer de façon autonome ; et l’absence ou la faiblesse des structures capitalistes et étatistes d’édition ne permettait pas encore le contrôle social des écrits).

       
    • #2957422
      Le Mai 2022 à 17:31 par Un zélé vachement gonflé
      1970 : Michel Audiard à propos de Louis-Ferdinand Céline

      Au temps pour moi : le père de Genet est certes un inconnu, et sa mère, une prolétaire, mais qui l’a abandonné. Il a été élevé dans une famille d’artisans.

      Le père de Rimbaud était un militaire de carrière, et sa mère, la fille d’un propriétaire.

      Pas exactement le prolétariat.

      Surtout, il est bien certain qu’un auteur n’est pas une œuvre (j’en ai encore honte) ; et le contrôle social des écrits, au Moyen Âge, s’il était peu efficace par manque de moyens d’État et privés, en théorie était aussi impitoyable.

       
  • #2956149
    Le 9 mai 2022 à 00:23 par Clemens
    1970 : Michel Audiard à propos de Louis-Ferdinand Céline

    J’ai bien aimé la diatribe de Soral : « Comment faire pour ne pas être systématiquement le cocu de l’Histoire ? », « Le prolétariat c’est une classe qui n’a jamais produit un écrivain... qui ne produit pas d’art », « Quand une classe ne produit pas de culture et de conscience de soi par la culture, parce que la culture c’est la preuve de la conscience de soi, elle n’est pas autonome », « Les ouvriers n’ont pas le temps d’apprendre le marxisme, il y a des mecs qui le font pour eux qui sont ce qu’on appelle au mieux des clercs »... C’est excellent. Et aussi la difficulté de l’entourage à suivre son propos un peu trop lucide et dérangeant...

     

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