J’aime bien l’honnêteté de cet homme mais, comme beaucoup d’analystes, leur perception des événements de l’Ukraine sont soit "européocentrée" soit "occidentalocentrée" (si je puis me permettre). L’Ukraine n’est pas, comme le pense De Benoist, un règlement de compte américano-russe mais un des points chauds de l’affrontement des deux blocs qui se sont constitués : l’Empire atlanto-sioniste Vs les BRICS et leurs alliés. Tous les dossiers sont sur la table sans cela les événements du Venezuela en cette période-ci en même temps que l’Ukraine seraient incompréhensibles, tout comme le déterrement du dossier tibétain par la réception d’Obama du Dalaï Lama après l’échec de la "pacification" de la Syrie. C’est l’affaire syrienne qui meut et rythme l’ensemble des dossiers et ceux qui l’ont le mieux compris ce sont les syriens eux-mêmes qui accordent une couverture très importante aux événements ukrainiens en faisant le parallèle avec la crise qu’ils traversent. Ne pas comprendre que les événements qui s’accélèrent à l’échelle mondiale sont tous directement liés au dernier quart d’heure du Moyen Orient, avant l’émergence des nouveaux équilibres mondiaux, c’est pour un analyste carrément ne rien comprendre à la marche du monde. Or, le monde est un gigantesque échiquier et à chaque coup joué par un camp correspond une réponse par l’autre, et le cœur du jeu actuellement est la région de la Syrie Palestine. Ce qui en sortira forgera la nouvelle configuration mondiale pour les 50 ou 100 années à venir... A moins qu’une guerre dévastatrice ne puisse être éviter du fait qu’aucune solution ne puisse être trouvée pour éviter la fin d’une entité vouée par la force des choses à la disparition...
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