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Alain de Benoist : "Finalement, la volte-face d’Aléxis Tsípras s’explique très bien"

On ne comprend plus grand-chose à ce qui se passe en Grèce. Grâce ou à cause d’Aléxis Tsípras, les Grecs ont massivement voté « non » aux diktats lors du référendum du 5 juillet, mais deux jours plus tard le même Tsípras acceptait de se soumettre à des mesures encore plus coercitives…

Le 5 juillet, les Grecs ont dit non, massivement non, à la politique d’austérité imposée par l’Union européenne. C’est la première fois qu’un peuple était appelé à se prononcer sur la sauce à laquelle on prétendait le manger. Plus précisément, c’est la première fois qu’un peuple se voyait donner la possibilité de se prononcer politiquement sur une doctrine économique, en l’occurrence la dogmatique de l’orthodoxie néolibérale imposée par les prêteurs usuriers de l’oligarchie mondiale. Ce n’est pas rien. Et cela restera une date historique, quoi qu’il se soit passé par la suite. Exactement comme le « non » français du 29 mai 2005, qui fut lui aussi bafoué.

La volte-face d’Aléxis Tsípras a surpris tout le monde, mais s’explique finalement très bien. Tsípras ne voulait pas quitter la zone euro, et les Grecs ne le voulaient pas non plus. Or, le maintien dans la zone euro impliquait l’austérité. Vouloir conserver l’euro sans avoir l’austérité, c’est vouloir un cercle carré. Face aux exigences toujours plus dures de l’Eurogroupe et de la Troïka, Aléxis Tsípras n’avait le choix qu’entre renverser la table ou passer dessous. N’ayant pas voulu la renverser, il a suffi de le menacer d’une expulsion de son pays de la zone euro pour l’amener à capituler.

Une monnaie unique n’est viable qu’entre des pays de structure et de niveau économique comparables, ou bien alors comme monnaie d’une Europe politiquement unifiée, aujourd’hui inexistante, avec ce que cela implique de transferts financiers entre les pays les plus riches et les plus pauvres. La Grèce n’aurait jamais dû rentrer dans l’euro, car son économie ne peut pas fonctionner avec une monnaie qui n’est qu’un mark étendu.

Lire la suite de l’article sur bvoltaire.fr

Voir aussi, sur E&R :

Retrouver Alain de Benoist chez Kontre Kulture :

Sur l’Union européenne, nouvelle « prison des peuples », chez Kontre Kulture :

 






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10 Commentaires

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  • Si vous voulez payer plus d’impôts à l’Empire, votez Valls !

     

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    • Ou la droite, ou FN....... Tu crois encore que c’est par le vote qu’on s’en sortira ?? Tu dois être bien jeunôt

       

    • Tu crois encore que c’est par le vote qu’on s’en sortira ?




      Si tu attends la révolution, tu dois être bien jeunot. En revanche, l’élection de Marine Le Pen à la présidence de la république pourrait améliorer la situation de manière significative sur le plan de l’immigration, de l’agriculture, de l’industrie, de l’éducation, etc. Ce sera la seule possibilité d’annuler le TAFTA, après faudra pas pleurer.

       
    • Bah voyons... Comme si le FN améliorerait quoi que ce soit, en imaginant qu’il soit élu, ce qui me semble impossible.
      Pour rappel c’est bien MLP qui est allée chercher le soutien de l’AIPAC en 2012 et qui a été reçue en grandes pompes par le magazine TIME il y a quelques mois. D’ailleurs jamais MLP ne parle sérieusement du TAFTA en dénonçant les origines, les objectifs, le NOM etc, c’est votre imaginaire qui parle rien d’autre.
      Ya un moment faut arrêter avec le FN comme parti d’opposition.

       
  • De toute facon, ne pas voter pour le FN, c est voter pour l UMP et le PS. C est aussi simple.

    Meme si le FN dévie de la trajectoire du père.

     

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  • "..en l’occurrence la dogmatique de l’orthodoxie néolibérale"

    Y’en a marre d’entendre ça, comme si c’était des questions intellectuelles qui se valent pour un simple rapport de force, ils créer de l’argent à partir de rien, le prêtent et exigent de la vraie richesse, pour le coup, en retour. Si toute la société par bassesse ou par besoin s’en trouve impliqué, ceux qui dirigent ne sont pas des "dogmatiques" mais des escrocs !
    Si l’erreur est humaine, persister est diabolique !

     

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  • ..il faut les mettre à nu, eux qui se drapent de "principes libéraux", intellectualisant leur misérable comportements et les imposant par la corruption.

     

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  • #1245224

    Ah mais on n’est pas du tout d’accord, ah ça non !

    Si les grecs ont voté non à l’austérité c’est en creux qu’ils ont dit préférer la sortie de la zone euro à l’austérité de la troika ALORS MEME que cette sortie signifierait pour eux une austérité redoublée.

    Tsipras, pour ne pas être parvenu à enfariner ses prêteurs espéraient bien enfariner ses électeurs : il attendait du referendum non cette réponse (la grèce n’est ni à vendre ni à louer) , mais celle espérée de ses bailleurs de fonds, soit le mandat de capituler en rase campagne et quand il a vu avec ses prêteurs que le pays reel ne partageait pas les ambitions du pays légal (d’ailleurs acheté par les prêteurs) qu’a-t-il fait ?

    Comme en 2005 en France : il a trahi.

    Au profit des mêmes d’ailleurs ce qui en dit long sur "la contamination" de la classe politique européenne, tous pays, sujets, et années confondus : UNE CONSTANTE !

    Donc, l’important ce n’est pas ce referendum (de l’avis même des prêteurs très périlleux) mais l’après referendum-trahison :

    - Soit les grecs se couchent et font le deuil de leur souveraineté comme les Français en 2005 remettant à plus tard le solde de tout compte avec leurs politiques (chez les Français ça veut dire dix ans de révolution à venir, quand on sait pas, mais forcément un jour)

    - Soit aux prochaines élections ils renversent le pays légal pour se reporter vers Aube dorée une version bis et réactualisée de l’Allemagne de Weimar, toutes choses étant égales par ailleurs et comparaison n’étant pas raison.(mais enfin les mêmes causes...bla bla bla). Et là....

    DONC LE MEILLEUR EST A VENIR : lLE FILM N’EST PAS FINI, IL COMMENCE.

    Et seuls ceux qui voudraient qu’il ne fût jamais commencé font semblant de vous dire comme A de Benoist, que le film is over.

    Au fait, vous savez quoi ? Tsipras avait zero euro sur son compte avant d’être élu et maintenant il a 800 000 dixit Aube Dorée. Et Aube Dorée a pas été démenti !

    Vous voyez A de Benoist, là c’est clair : on comprend mieux....

     

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    • Les Grecs ont voté non à l’austérité sans devoir promettre rien en contrepartie (par exemple la sortie de l’euro) : ce genre de vote fut prémédité par Tsipras dans le dessein très clair de faire paraître le peuple non plus brave mais plus irresponsable, plus sujet au jour le jour à la loi du moindre effort et du plus grand plaisir, la meilleure propagande qui soit pour dévaluer son statut auprès de Bruxelles et des téléspectateurs du monde plus généralement parlant. Comprenons donc que ce chef d’état n’est pas un traître ayant fait dans ses petites culottes au moment le plus critique mais un cheval de Troie.